[Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon 3928480367 [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon 4034512428 [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon 2266006741 [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon 788496003
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 [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon

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Nishimura H. Charlie

Nishimura H. Charlie
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MessageSujet: [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon   [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon I_icon_minitimeSam 6 Sep - 10:51

Le 13 Octobre 2013 ; 12h16
Le parc, entre deux arbres



Chaque jour qui s’écoulait et qui faisait qu’il était toujours en vie, il se demandait comment cela se faisait. Il n’était rien d’autre qu’une coquille vide, une véritable loque, qui se traînait de zone en zone comme un vagabond. Il parvenait encore à échapper à la mort, pourtant, parfois il n’hésitait pas à se laisser à la vue du premier qui passerait par là. Traîner ses pieds, ramper pour sa survie quand sa conscience lui murmurait qu’il avait encore des choses à accomplir sur cette Terre, c’était tout ce qu’il parvenait à faire dans l’immédiat. S’il se préoccupait de tuer ses petits camarades qui couraient sur l’île ? Cela lui arrivait, de temps en temps, quand il s’ennuyait un peu trop et qu’il perdait un peu plus les pédales que le jour précédent. Il n’en avait peut-être pas forcément l’air au premier coup d’œil, étant donné son manque considérable de substances illicites, mais il pouvait se montrer redoutable. Après tout, il avait quand même une victime à son actif.

Mais cette fois-ci, il avait entendu l’annonce dans les haut-parleurs, signalant que tous les participants étaient conviés à se rendre à la piscine municipale, ainsi qu’au parc, pour recevoir de nouveaux vivres et de quoi se vivifier un peu. Il était vrai que depuis deux mois que lui avait débarqué sur cette île, tout ça commençait à lui manquer, d’autant plus que ses vêtements ne ressemblaient plus qu’à des guenilles. Déchirés, troués, tachés, même trempés dans la rivière n’avait rien réussi à faire partir. Lui-même ressemblait à ses habits, crasseux et de plus en plus décoloré au niveau de sa chevelure. Son blond qu’il affectionnait tant ne possédait plus le moindre éclat, surtout que son brun naturel revenait au triple galop. Même s’il n’avait pas pris soin de lui depuis bien longtemps, il détestait que ses cheveux eussent cette couleur. Elle lui remémorait celle de son géniteur.

Le jeune homme était donc passé par la piscine municipale avant de se rendre dans le parc. En forçant sur ses yeux fatigués, il était parvenu à  lire et à se repérer grâce à la carte remise en début de jeu et sa carcasse, si usée pour son âge, s’était traînée jusqu’à la zone en question, la F6. Ses affaires échangées et une douche plus tard, il avait décidé d’aller dans le parc afin d’avoir le droit à quelque chose à se mettre dans le ventre. Faisant moins peur physiquement, sentant plutôt bon, aucun regard ne se tourna particulièrement dans sa direction quand il atterrit dans cet endroit déjà peuplé. Une gamelle entre les mains, il balaya les alentours d’un regard rapide avant de se diriger entre deux arbres où il installa son petit campement. En prenant les baguettes d’un geste maladroit, il se mit à triturer ce qui se trouvait dans son assiette. Tout ça avait sincèrement l’air appétissant, mais l’américano-coréano-japonais n’était pas plus convaincu que ça. Ce n’est pas de ça dont tu as besoin, n’est-ce pas ? Cela aurait été tellement plus intéressant, une seringue de drogue.

Il soupira, repoussa tout ça devant lui et remonta ses jambes contre son torse pour les entourer de ses bras. Son dos reposant contre l’arbre derrière lui, il déposa sa tête sur ses genoux, abandonnant son regard dans le paysage qui s’étendait à perte de vue autour de lui. Certains s’étaient mis sur des bancs tandis que d’autres avaient opté pour la même option que la sienne. Pour un mois d’octobre, le temps était plutôt agréable, un peu frais, mais suffisamment doux pour ne pas grelotter de froid. Quelques-uns discutaient à plusieurs, d’autres avaient l’air de faire de nouvelles rencontres et puis il y avait les solitaires. De toute façon, lier une amitié pour une unique journée, à quoi cela servirait-il ? Toutes les personnes ici présentes étaient amenées à rester sur place, à ne jamais quitter l’île. Ou, tout du moins, s’ils la quittaient, il risquait de leurs manquer leur vie.

Quant à lui, Charlie faisait évidemment partie de toute cette mascarade. Cette espèce de trêve que le gouvernement leur proposait aujourd’hui était sans nul doute pour mieux masquer les abominations qui se propageaient chaque jour davantage. L’ancien blond aurait pu en rire très franchement s’il n’avait pas été dans cette même barque à lutter pour sa survie quand bon le lui paraissait. Il avait fini par se rendre à l’évidence qu’il ne trouverait pas la moindre trace de drogue dans cet endroit, alors il se contentait simplement d’errer à travers les forêts et les plages. Parfois, il recevait une compagnie qu’il était le seul à voir et à entendre et cela l’aidait – ou non – à poursuivre son chemin dans la direction qu’on lui indiquait. Ne pouvait plus réellement se suffire à lui-même, il accordait sa confiance  à ses hallucinations. Qu’il advienne ce qu’il devait advenir de lui.

Une dizaine de minutes plus tard, fut annoncé une distribution de lettres. Chaque famille avait pu, à son souhait, écrire un mot pour son enfant qui était en train de se battre à des milliers de kilomètres de chez elle. Un peu comme à l’armée. Sauf que ce camp ressemblait davantage à un camp de concentration qu’à un camp d’entraînement. Les noms furent appelés un à un, beaucoup se levèrent pour récupérer le précieux morceau de papier et retourner à leur place le décacheter le cœur battant. La distribution dura près d’une heure, une longue et pénible heure supplémentaire dans la vie de Charlie. Eh bien, à quoi est-ce que tu t’attendais ? À recevoir une lettre, toi aussi ? Ne me fais pas rire. Qui crois-tu qui aurait pu t’écrire ? Sa petite amie qui l’avait quitté aussitôt son entrée sur le territoire coréen finalement réussie ? Son père qu’il haïssait autant que lui le détestait ? Sa mère qu’il avait oubliée de sa mémoire ? S’il mourrait sur cette île, son décès ne causerait aucun chagrin à personne, car personne ne l’attendait plus nulle part.

Pourtant, il s’était levé et avancé vers ces facteurs de bonne fortune, comme possédé par un espoir d’obtenir du réconfort dans quelques paroles. Est-ce qu’on lui dirait de ne pas s’inquiéter, que tout irait bien ? Est-ce qu’il aurait des nouvelles de sa famille ? Est-ce que lui aussi pourrait serrer ce papier contre son cœur en jurant de survivre jusqu’au bout ? Intérieurement, on lui murmurait de ne s’attendre à rien et même s’il le savait, il demeurait quand même à l’affut, l’oreille grande ouverte et prête à entendre son nom de la bouche de l’un des facteurs. Les lettres se succédèrent, les unes après les autres et les participants autour de lui se dispersaient pour lire la leur tandis qu’il restait là, désormais seul, les bras ballants le long de son corps. Même s’il possédait trop de fierté et que ses idées étaient loin d’être des plus claires, il était profondément déçu de ne rien avoir eu.

Tu le savais, pourtant. Nous t’avions prévenu. Quel imbécile tu fais !

« Taisez-vous, murmura-t-il, TAISEZ-VOUS TOUS ! »

Il se précipita à nouveau entre les deux arbres où se trouvaient toujours ses affaires et son assiette à laquelle il ne toucherait définitivement pas. Il prit sa tête entre ses mains, son regard marron planté dans le sol à ses pieds, tout son corps luttant contre ces paroles qui résonnaient en lui. Il fallait absolument qu’il se calme, qu’il cesse d’écouter tout ça et, surtout, qu’il ne prête pas d’autre attention à tous ceux qui pleuraient et reniflaient en ouvrant leur lettre.

« Charlie… »

Cette voix.

Il releva le visage.

« … Maman ? »

Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Ses longs cheveux châtains ondulaient dans son dos, voletant de temps en temps à cause du vent d’Octobre, et son regard encourageant invitaient Charlie à la rejoindre. Un pas. Un second. Puis il ouvrit les yeux.

Elle n’était plus là.
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Ahn So Yeon

Ahn So Yeon
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MessageSujet: Re: [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon   [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon I_icon_minitimeSam 13 Sep - 23:55

Cette annonce avait vraiment été très difficile à croire. So Yeon avait du mal à admettre à une nouvelle trêve d'une journée où de plus on leur promettait une bonne douche chaude, l'accès à divers produits qui étaient désormais luxueux à ses yeux, mais surtout à un vrai repas et à une lettre de sa famille. C'était cette dernière qui lui tenait le plus à cœur et qui l'avait décidé à rejoindre cette zone, en espérant qu'elle en ait bien une à l'arrivée. Mais elle n'allait pas non plus cracher sur une bonne douche et un bon repas. Et puis surtout, elle aurait peut-être une chance de recroiser Chae Rin ! Elle avait du elle aussi sauter sur l'occasion, comme tout les autres étudiants bien sensés, pour profiter de tout ce qu'on leur offrait. La voilà donc en zone F6, direction la piscine tout d'abord. La jeune fille n'avait pas pu s'empêcher de sursauter lorsqu'elle avait aperçu un premier étudiant, l'habitude. Elle était restée sur ses gardes jusqu'à tomber sur un membre de l'organisation qui lui remit un paquet avec divers objets. En arrivant près des douches, elle fixa le recoin qui abritait quelques épilateurs. Elle avait l'intention de profiter de tout ce dont l'organisation mettait à disposition. Ce n'était vraiment pas tous les jours qu'elle pouvait se délester de la crasse ambiante, changer de vêtements, récupérer des protections hygiéniques qu'elle n'aurait jamais pensé que cela puisse devenir quelque chose de luxueux et rarissime avant d'arriver ici. Mais tout changeait quand on était sur cette île.

L'eau chaude. Elle en rêvait. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu accès à l'eau chaude ? Des mois, des mois qu'elle était ici, depuis le début. Un éclair d'injustice la traversa, mais elle se reprit, elle devait juste profiter de cette journée. Après avoir donné à son corps un état un peu plus humain et plus clair, elle s'habilla avec les nouveaux vêtements distribués. Un vrai bonheur. C'était bête à dire, mais désormais c'était des actes qui étaient alors totalement banales auparavant qui faisaient son bonheur. Le seul endroit par lequel elle ne passa pas, c'était par le soit-disant coiffeur qui était mis à disposition. Elle préférait s'attacher les cheveux, de plus ils étaient maintenant propres, même si rien ne leur rendrait leur apparence d'avant l'île, mais elle désirait les garder longs. Maintenant qu'elle était de nouveau présentable, pour sans doute juste quelques jours vu qu'ils repartiront tous pour ce jeu sanglant dans quelques heures, la jeune fille se rendit dans le parc. Elle grimaça en voyant la décoration et en entendant la musique. Pensaient-ils vraiment qu'ils seraient d'humeur à faire la fête ? Au pire, les chasseurs allaient repérer leurs prochaines proies, mais pour les autres, elle doutait vraiment qu'ils allaient se mettre à fêter ce jour si important pour l'organisation, mais qui avait sonné leur perte en les envoyant ici.

Elle était presque tombée à la renverse en récupérant son repas. Un vrai repas de fête en effet ! Salade de choux, une portion généreuse de nouilles sautées, du poulet saté, une pomme et un yaourt sucré. Le tout accompagné d'un petit morceau de pain et d'une petite bouteille de jus de fruit. Elle aurait bien aimé tout garder pour plus tard, mais rien ne pouvait être conservé, ça serait trop facile. Mais ce qu'elle tenait entre ses mains aurait pu lui faire tenir au moins une semaine si ce n'est plus sans chercher de la nourriture. Autant en profiter, elle n'allait quand même pas jeter. La jeune fille se trouva un coin plutôt éloignée, elle remarqua des camarades de classe, ils étaient peu à avoir survécu depuis le début du jeu. So Yeon savoura tous les aliments, quitte à avoir mal au ventre après avoir tout avalé, son estomac n'était plus habitué à une nourriture aussi riche et elle sentie qu'elle allait sans doute regretter d'avoir tout mangé. Le sentiment de faim n'en serait que plus dur à ressentir les prochaines semaines. Son estomac ne comprendrait sans doute par pourquoi il n'avait eu le droit qu'à un seul vrai repas depuis des mois pour ensuite retourner au régime plantes et aliments rassis.

Le moment qu'elle attendait depuis le début arriva et la jeune fille s'était retenue pour ne pas courir récupérer sa lettre quand son nom fut appelé. Elle remercia néanmoins rapidement l'homme, n'ayant pas perdue toute sa politesse ici et alla dans un coin tranquille pour aller la lire. Ses mains tremblaient tant elle était excitée d'avoir enfin des nouvelles. Décachetant l'enveloppe, elle en sortie la lettre et la déplia. Plus les mots passèrent et elle sentie sur le point de déborder au coins de ses yeux. Elle était heureuse de voir que son père avait repris un peu de contenance et qu'il s'occupait, bien obligé en même temps, de son frère et de sa sœur comme il le devait. Elle avait de plus en plus peur pour son frère, un jour il arriverait dans l'âge où il serait peut-être tiré au sort pour atterrir ici. Et sa sœur aussi plus tard. Elle ne voulait pas. Si elle était encore vivante à ce moment-là, elle ferait tout pour les protéger. Un haut de cœur la traversa. Bientôt un mois qu'elle avait tué ce jeune homme. Hye Sung avait tout fait pour lui remonter le moral, pour qu'elle s'en remette, mais elle ne le pourrait sans doute jamais. Elle devait vivre avec mais c'était de plus en plus dur. Elle leva les yeux, elle ne l'avait pas croisé d'ailleurs. Protéger sa famille oui si jamais cela devait arriver, mais tuer de nouveau ? Elle ne préféra pas y penser.

La jeune fille serra la lettre contre sa poitrine, refoulant les larmes qui menaçaient de couler sur ses joues. Un mouvement attira son attention. Un jeune homme entre deux arbre qui semblait … absorbé par quelque chose qu'elle ne voyait pas. Elle le fixa un moment. Il semblait être seul. Il y avait quelque chose qui l'attirait en lui, comme si elle devait aller le voir pour s'assurer que tout aille bien, car son attitude ne semblait pas refléter un état des plus sains. Il ne semblait pas vouloir profiter des bienfaits de cette journée et c'était son droit, mais il avait l'air vraisemblablement malheureux. Se redressant, elle récupéra son sac et s'avança prudemment vers lui. Il ne pouvait pas l'attaquer, enfin si, mais il n'en avait pas le droit aujourd'hui, sous peine que son collier explose et ce n'était pas une image qu'elle avait envie d'avoir gravé dans la rétine. S'arrêtant à une distance raisonnable, mais néanmoins assez près pour qu'il l'entende, elle put voir que son repas était intact et elle ne vit aucune trace de lettre, enfin elle aurait très bien pu être rangée. Elle tenta.  « Salut ? » S'accroupissant, elle le regarda avant de lui sourire gentiment. « Est-ce que ça va ? Tu as reçu une mauvaise nouvelle avec ta lettre ? » C'était tout à fait possible, après tout ils étaient coupés du monde ici. « Je m'appelle So Yeon. » dit-elle d'une voix douce. Elle attendit de voir une quelconque réaction avant de décider de s'asseoir. Malgré le jour de paix proclamé, elle restait sur ses gardes, prête à bondir et à fuir. Sale habitude.
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MessageSujet: Re: [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon   [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon I_icon_minitimeMer 17 Sep - 12:14

Elle n’était plus là, et à la place, son illusion avait laissé une demoiselle que l’américano-japano-coréen ne connaissait pas même de vue. En passant une main dans sa chevelure propre, bien que décolorée, il s’était retourné pour faire face à celle qu’il pouvait désormais qualifier de véritable interlocutrice. À moins ce qu’elle ne fût, elle aussi, qu’une de ses nombreuses hallucinations ? Non, elle paraissait bien réel, tout comme les paroles qui sortaient de sa bouche. Toutefois, le blond préférait ne pas trop s’approcher de cette personne. Il la regardait d’où il se tenait, détaillant à la fois son visage et ses vêtements. Sans nul doute possible, il sut très vite qu’elle avait également eu droit à tous les bienfaits que les organisateurs de ce jeu pourri avaient mis en place pour ce jour. Quand une brise d’air venait s’interposer entre eux deux, il lui était facile de sentir l’odeur du savon dans ses cheveux. C’était, certes, agréable, mais là n’était pas la question.

Si Charlie ne s’avançait pas davantage de cette jeune femme, c’était aussi en grande partie à cause de sa ressemblance avec la femme qui l’avait mis au monde. Un visage chaleureux, encadré par de longs cheveux châtains qu’elle relevait parfois de la même manière que la Coréenne en face de lui, et, surtout, cette même lueur dans ses yeux. Cette lumière qui pouvait pousser n’importe qui à la suivre jusqu’au bout du monde. C’était comme du réconfort, oui, une lumière revigorante qui apportait énormément de bonté autour d’elle. Le jeune adulte se souvenait encore des instants de tendresse passés en sa compagnie, quand il n’était encore qu’un enfant. Avant que toute son histoire familiale ne se dresse autour et contre lui. Parfois, il lui arrivait quand même de se questionner sur le moment où tout avait été déconnecté. Et si cela avait été différent ? Mais, lorsque l’on a que sept ans, on ne peut pas lutter contre un divorce.

A la tentative d’approche de la brune, il se contenta de grogner avant de s’accroupir près de son sac pour y chercher… pour y chercher quoi ? Il saisit finalement le verre d’eau qui reposait toujours intact dans son plateau de nourriture. Il sentit les mouvements de son interlocutrice suivre les siens, mais préféra tout d’abord ne pas y apporter une attention plus particulière. Il but une gorgée, grimaçant légèrement au contact de l’eau épurée dans sa bouche. Cette cure de désintoxication improvisée et très soudaine que le gouvernement lui avait offerte sans même s’en rendre compte n’était toujours pas un cadeau pour le garçon solitaire. En effet, le goût de l’alcool lui manquait encore, voire même encore plus qu’à son arrivée ici, et le rendait bien plus dépendant. Cela finirait-il par s’estomper ? L’eau ne pourrait-elle jamais redevenir ce qu’elle était pour lui des années auparavant ? Il réfléchissait bien trop en cet instant.

Il ne vit pas le sourire qu’on lui adressa, mais entendit un peu trop parfaitement les mots qui suivirent. Là, ses jambes se dérobèrent sous son poids, son verre glissa de ses mains pour se renverser sur l’herbe et il attrapa ses cheveux de ses deux mains, secouant celle-ci quelques secondes. La lettre. C’était précisément là où il en était resté avant que sa mère ne fasse son apparition au beau milieu de toute cette bataille sanglante. Il n’avait pas reçu de lettre, de qui que ce soit, alors comment, oui, vraiment, comment et par quel miracle aurait-il pu apprendre une quelconque mauvaise nouvelle ? Mais, évidemment, comme il ne connaissait pas la jeune femme à côté de lui, et que c’était réciproque, elle ne pouvait pas le savoir. Et cela le fit rire. Rire d’un rire sortit du plus profond de ses entrailles. Le cri d’un animal blessé qui n’avait plus rien à quoi se raccrocher pour sortir du piège dans lequel il avait été précipité.

Mais il se calma. Il se calma aussi subitement que cette crise de rire était survenue. À ce moment, ses pupilles se tournèrent vers la prénommée So Yeon qui avait l’air un peu déroutée par ce à quoi elle venait d’assister. Charlie tenta de la regarder dans les yeux, mais il n’arrivait plus à le faire depuis bien trop longtemps.

« Charlie. »

Il lui jeta son prénom à la figure en haussant les épaules, comme s’il tombait à l’instar d’une évidence. Pourtant, non, Charlie, tout le monde ne sait pas comment tu t’appelles. Et le jour où tu tomberas sur ce champ de bataille, personne ne connaîtra ton visage pour prier pour toi. Il hoqueta avant de s’installer plus confortablement sur ses jambes. Est-ce qu’il avait envie de discuter avec quelqu’un ? Saurait-il surtout encore le faire ? Les lois impitoyables du jeu l’avaient souvent amené à ne côtoyer que les fantômes de son passé. Il devait quand même répondre à la jeune femme.

« Si j’avais reçu une lettre, même remplie de mauvaises nouvelles, j’aurais au moins eu la satisfaction d’en avoir reçu une, déclara-t-il en se raclant la gorge. Mon père est mort, enfin, c’est ce que je préfère croire. Quant à ma mère, elle s’est retranchée depuis trop longtemps en Amérique aux côtés d’un politicien et de son gosse vicelard pour encore se préoccuper de celui qui a un jour été son véritable fils. »

Car même si ce fameux politicien était son beau-père et que cet enfant vicelard était né de l’union de ce premier avec la mère de Charlie, celui-ci ne considérait guère ces deux personnes comme sa famille – sa belle-famille. Sa mère l’avait rejeté dès l’instant où elle était tombée enceinte de son demi-frère, croyant certainement que ce nouvel enfant apporterait davantage de paix et de bonheur à son cœur. Après tout, Charlie était le fils d’un homme qui avait perdu son travail, qui avait noyé son chagrin dans l’alcool et qui n’avait pas trouvé meilleure solution que de battre sa femme (ex-femme pour le coup) et son fils. Le rejeton d’un tel être dépravé ne pouvait clairement pas avoir un avenir comme celui d’un riche politicien Américain.

Le blond soupira puis se demanda pour quelle raison précise il venait de déballer un résumé de l’histoire de sa famille à une personne qu’il venait à peine de rencontrer. Tu baisses si aisément tes barrières ces derniers jours… Heureusement qu’elle ne peut pas s’en prendre à toi ici et aujourd’hui. Le climat de confiance qui s’instaurait entre eux était probablement le grand fautif d’autant de paroles de la part du jeune homme. Il fronça les sourcils et se promit que cela ne se reproduirait plus jamais. Alors, il devait détourner la conversation sur un sujet qui ne le concernait pas ; même s’il n’avait pas forcément envie de le savoir.

« Et toi, les nouvelles sont bonnes ? »

Question posée en un mouvement du visage pour désigner la lettre que So Yeon tenait toujours dans sa main. Il l’enviait terriblement, mais il fallait bien qu’il se fasse des raisons pour ne pas se remettre à craquer. Mais, au fond, il avait fini par arrêter de se duper lui-même : raisons ou non, rien ne l’empêcherait désormais plus de replonger. Il était coincé sur une île où il fallait s’entretuer, mais il fallait qu’il relève la tête et retourne sur le droit chemin ? C’était pitoyablement ridicule.
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Ahn So Yeon

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MessageSujet: Re: [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon   [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon I_icon_minitimeVen 26 Sep - 23:28

La douche ou le repas ? Retrouver un peu de dignité ou se remplir le ventre comme jamais plus elle ne l'avait fait depuis qu'elle était ici. So Yeon ne savait pas encore ce qui avait été le plus plaisant. Elle savait d'avance que son estomac la ferait souffrir en retrouvant la fameux régime de Battle Royal. Venez sur l'île et nous vous promettons monts et merveilles, moins dix kilos par mois en alternant l'effort physique pour votre survie et des repas quasiment composé de plantes et à l'occasion, de petits animaux qui se laisseront peut-être attraper. Le rêve, hein ? Mais au final ce n'était même pas ces deux plaisirs physiques qu'elle avait le plus apprécié, mais bien ce moment où on lui avait remis une lettre de sa famille. Elle avait été si heureuse de lire des nouvelles de sa famille, son père, son petit frère et sa petite sœur. Sa petite sœur était encore petite, elle ne comprenait pas pourquoi sa maman de substitution était partie dans un endroit et qu'elle n'en reviendrait sans doute jamais. La jeune fille avait relu plusieurs fois les mots couchés sur le papier avant de la ranger dans la poche intérieur de son uniforme pour être sûre de ne pas la perdre avant que son regard se tourne vers un mouvement non loin d'elle.

Elle aperçut un jeune homme qui semblait adopter un comportement assez étrange, regardant quelque chose qu'elle ne voyait pas. S'avançant vers lui, sans doute pour s'assurer que tout allait bien – ne pouvait-elle pas un jour se mêler de ce qui la regarder ? C'était plus fort qu'elle – la jeune femme lui adressa la parole, sourire aux lèvres pour montrer qu'elle n'était pas menaçante. De toute façon, le jour aurait été mal choisi, la première personne qui aurait un comportement dit anti-patriotique verrait son collier exploser. Le jeune homme resta néanmoins sur ses gardes, ne s'approchant pas, tout en la regardant du coin de l’œil. Tentant une légère approche, So Yeon remarqua que cela ne plut pas, l'entendant grogner, elle recula. Elle suivit ses mouvements du regard alors qu'il attrapait son verre d'eau. Le contact avec le liquide précieux ne semblait pas le ravir, mais elle ne dit rien. Elle n'avait pas encore entendu sa voix et peut-être qu'elle ne l'entendrait pas, il n'avait pas l'air très causant, ni même très enclin à lui faire la conversation. Ce n'est pas vraiment ce qu'elle recherchait à la base, elle voulait juste voir s'il allait bien. D'ailleurs elle osa demander s'il avait reçu une mauvaise nouvelle dans sa lettre et sa réaction la surpris plus vivement. Renversant son verre d'eau, il venait d'attraper ses cheveux avant de secouer sa tête. Une légère hésitation, elle avait presque l'impression d'avoir affaire à une personne autiste, l'organisation n'était pas sadique à ce point ? Ou alors à quelqu'un de malade psychologiquement. Mais encore une fois c'était très malsain de leur part. Le rire qui sortit de ses lèvres le fit sursauter. Elle ne s'y attendait pas vraiment et pour tout dire, tout ça la laissait muette. Elle pouvait juste constater l'effroyable tristesse qui ressortait de ce comportement et elle n'avait qu'une envie, tenter de le rassurer, mais il n'avait pas eu l'air d'avoir envie qu'elle s'approche de trop près, alors le toucher …

Ses yeux devaient marqués son incompréhension, mais néanmoins elle n'avait pas fuit devant ce spectacle, beaucoup l'aurait sans doute fait, ils n'avaient pas besoin d'un problème en plus. Enfin elle entendit le son de sa voix. Charlie. Elle le détailla rapidement du regard, il avait l'air d'être d'origine américaine ou néanmoins occidentale, comment avait-il pu atterrir ici ? Faire des études en Corée n'avait décidément pas été une bonne idée. Il resta muet quelques instants avant de finalement reprendre la parole et son débit fut plus intense. Elle fut attristée d'apprendre qu'il n'avait pas reçu de lettre, personne ne s'intéressait donc à lui ? La suite l'éclaira, mais elle ne fit que lui serrer le cœur. Elle avait toujours été très compatissante et son histoire ne faisait qu'alimenter sa compassion. So Yeon fut surprise qu'il lui déballe une bonne partie de sa vie, en quelques phrases, alors qu'ils venaient de se rencontrer et qu'il n'avait pas vraiment l'intention de la laisser approcher. C'est toujours aux inconnus qu'on se confie le plus facilement à ce qu'il paraît, ça ne pouvait pas être plus vrai que dans ce cas. « Je suis désolée que tu n'ai pas reçu de lettre, je trouve ça … injuste pour toi. » Elle connaissait ça, l'histoire de la mère qui préfère oublier ses responsabilités. « Je ne peux que te dire que … je peux comprendre à propos de ta mère, la mienne est partie en laissant trois enfants à la charge de mon père qui n'a pas assumé le poids de ses responsabilités. » C'était en résumé toute sa vie familiale.

La jeune fille s'assoit là où elle était, restant à distance comme il le désirait. « Qu'est-ce que tu fais ici si ta vie est en Amérique ? » Elle pourrait comprendre qu'il ait préféré s'éloigner de cette famille qui n'avait pas l'air de vouloir de lui au point de ne pas s'inquiéter de son état, ni même de prendre le temps de lui écrire une lettre. Charlie lui renvoie la question, demandant des nouvelles de sa lettre à elle. La jeune fille baissa le regard sur le sol avant d'esquisser un léger sourire et de hocher la tête. « Oui, mon père s'occupe à ma place de mon frère et de ma sœur, qui ne comprennent pas vraiment la situation, ils sont encore jeunes, mais je suis contente de savoir qu'il s'est repris en main. » Elle se tut quelques secondes. « ça me fait juste mal au cœur de ne plus être avec eux, mais je commence à accepter l'idée. » La jeune femme regarda Charlie avant de lui demander : « Tu es là depuis longtemps ? Je ne crois pas t'avoir croisé avant aujourd'hui. » En même temps, il y avait des personnes ici qu'elle n'avait jamais vu également. Et il y en avait d'autres qu'elle n'avait pas envie de revoir du tout.
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Faction Verte

Nishimura H. Charlie

Nishimura H. Charlie
Âge : 21 ans.
Amour : Célibataire.

Nombre de victimes : 1
Coupons : 56
Contenu du Sac :
- Une fronde
- Un paquet de cigarettes
- Une veste
- IPod
- Iphone
- Des médiators
- Une photo de son groupe
- Cahier et crayon
- Une chaîne en argent
- Une carte de l'île avec ses zones
- Une boussole
- Une lampe torche (avec piles)

Avatar : Hayakawa David Masato (coldrain).
Statut RP : Disponible
Pseudo : Shina.
Messages : 170
Activité RP : 0









MessageSujet: Re: [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon   [Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon I_icon_minitimeLun 6 Oct - 15:47

Elle était apparemment désolée pour lui. Elle trouvait également que cela était injuste qu'il n'eût pas reçu de lettre, et elle comprenait ce qu'était son histoire, sa propre mère s'étant enfuie en laissant trois enfants derrière elle à un père totalement désintéressé. Sauf que Charlie ne voulait pas de la compassion d'une inconnue. Qu'en avait-il bien à faire que la demoiselle en face de lui soit en mesure ou non de comprendre ce qu'il avait vécu ? Bien sûr, elle pouvait déclarer qu'elle comprenait ses propos, mais elle ne pouvait pas déclarer comprendre ce qu'il avait dû endurer pour se retrouver là où il en était. De toute façon, ils étaient maintenant tous les deux dans le même jeu où tout cela ne comptait plus. Qui aurait le cœur d'écouter les anecdotes du passé d'une personne qu'il était plus que probable de ne jamais revoir par la suite ? Il fallait être devenu totalement dingue pour encore faire preuve d'humanité sur cette île.

Charlie savait déjà qu’il ne serait pas le grand gagnant de ce foutu jeu. Il n’avait jamais eu de chance dans sa vie, alors pour quelle raison en aurait-il davantage une fois envoyé à l’autre bout du monde ? De plus, même s’il continuait de se battre pour sa survie, il était parfaitement au courant de ne pas être invincible – même s’il y avait des fois où il aimait encore se persuader du contraire. Ses sens étaient loin d’être tous en alertes comme ils auraient dû l’être et la seule chose qu’il recherchait ici, c’était quelque chose qui ferait office de drogue pour lui. Est-ce que ce serait en tuant ses camarades de jeu ? Dans l’immédiat, même s’il n’avait fait qu’une victime, il n’y avait pas trouvé le plaisir escompté. A la vérité, cet acte ne lui avait fait ni chaud ni froid. Il ne possédait pas le moindre remord à avoir mis fin aux jours d’un garçon fraîchement débardé sur l’île. Si l’américano-coréano-japonais n’avait pas eu de chance depuis longtemps, ce jeune homme aujourd’hui décédé n’en avait encore moins eu. En effet, le plus âgé l’avait immédiatement repéré sur la plage du débarquement et s’était chargé de son cas. Presque trop facile d’ailleurs, même pour une personne aussi perturbée que l’était Charlie.

Il se mit tout à coup à grogner légèrement en repensant à tout ceci, manquant de peu l’interrogation qui lui fut posée. Qu’est-ce qu’il faisait si loin de l’Amérique alors qu’il appartenait corps et âme à ce continent à l’opposé même de l’endroit où il se tenait actuellement ? C’était une si longue histoire que la demoiselle en face de lui ne devait certainement pas avoir de temps à perdre pour l’écouter. D’autant plus que le décoloré n’en avait jamais fait par à qui que ce soit. Il n’aimait plus s’attarder sur son passé… ou tout du moins, quand il semblait aller plutôt bien comme à cet instant. En revanche, quand il tombait dans ses transes qui lui faisaient perdre la tête, c’était tout autre. Là, il ne réfléchissait plus aussi clairement à ce qui lui traversait l’esprit et on pouvait être sûr que tout y passait, de son enfance à ce qu’il était en train de faire sur cette île. Il possédait des amis que personne d’autre en dehors de lui ne voyait qui le guidaient et l’aidaient – mais cela faisait également partie d’une autre histoire.

Il se contenta donc de ne pas lui répondre et de faire preuve d’un minimum de respect en écoutant ce qu’elle lui déclarait maintenant. Il fronça les sourcils. Qu’est-ce qu’elle lui racontait, déjà ? Ah, oui, connerie de lettre. Il se maudit alors de lui avoir demandé si la sienne apportait de bonnes nouvelles – ce qui était apparemment le cas. Il soupira, passa une main dans sa chevelure et fut tout à coup distrait par un garçon qui courait par-là. Il plissa les yeux afin de mieux le distinguer, crut reconnaître quelqu’un, mais se rendit compte qu’il s’était trompé quand le concerné fit un signe de la main à une demoiselle un peu plus loin. Il épongea alors son front de sa main et reporta son attention sur So Yeon qui lui demanda depuis combien de temps il se trouvait là, sur cette île. Il tenta de compter sur ses doigts les jours qui s’étaient écoulés depuis, mais perdit très vite le chiffre. Des jours, des semaines, des mois, peut-être ?

« Je suis arrivé au début du mois d’Août, enfin, de ce que je m’en souviens. »

Il fronça encore les sourcils. En quel mois étions-nous, là ? Septembre ? Octobre ? Oui, c’était ça, les organisateurs l’avaient dit un peu plus tôt. Tous les jours qui passaient se ressemblaient et se rappeler de la date alors qu’il y avait des choses plus importantes à penser n’était plus dans les priorités de personne, si ? Il haussa les épaules, comme pour se répondre à lui-même. Mais il paniqua tout à coup au grand geste que fit son interlocutrice, et ne put s’empêcher de faire un grand bond en arrière, reculant de quelques pas. Propre qu’il était, il venait de resalir ses vêtements immaculés jusqu’alors. Son cœur se mit à battre plus rapidement qu’auparavant et il fusillait du regard So Yeon sans même trop s’en rendre compte. Ah ?... Elle avait simplement détaché ses cheveux ?...

Charlie attrapa dans un même mouvement son sac, mais trop brusquement car il renversa en même temps ce qui restait sur son plateau. Il ne mangerait vraiment pas pour le coup, mais cela ne l’affolait pas. Le sang lui monta à la tête et il gémit doucement en laissant retomber ses affaires pour agripper sa chevelure. Le sang lui martelait à présent les tempes, c’était insupportable, comme si quelque chose avait été déconnecté dans son cerveau. Il sentit alors comme un mouvement à côté de lui, mais aveuglé qu’il était, il ignorait toutefois si ce n’était que dans son imagination ou bel et bien réel.

« N’APPROCHE PAS ! » hurla-t-il.

C’est elle. Elle est là. Elle est revenue. Sur l’île. Charlie frotta son visage avec son autre main et cligna plusieurs fois des paupières en fixant la personne qui se tenait à quelques mètres de lui. C’était So Yeon, cette demoiselle qu’il venait juste de rencontrer, n’est-ce pas ? Son image se confondait avec celle de sa mère. Mais contrairement à ce qui était en train de se murmurer dans son esprit, il ne voulait pas y croire. Quelle raison aurait sa mère de venir ici ? Par quel moyen serait-elle d’ailleurs venue ici ? C’était complètement dingue de penser une chose pareille. Ce n’était physiquement pas possible. À part pour venir te dire quel garçon indigne tu es. Pour te dire que tu n’es pas à la hauteur de son autre fils. De son vrai fils.

« NON ! »

Son cri finit par mourir dans sa gorge, mais il tendait un doigt fautif dans la direction de son interlocutrice. Tout se mélangeait dans sa tête. C’était une véritable cacophonie là-haut.

« Il ne faut pas que tu viennes là, il ne faut pas… »

A qui s’adressait-il vraiment ? Lui-même ne le savait plus. Ses jambes se dérobèrent sous son poids, ses genoux martelèrent le sol et ce fut comme si ce choc le fit revenir de cet instant illusoire. Son regard faible se leva dans la direction de la coréenne non loin de lui et il comprit aisément en voyant les traits marqués sur son visage qu’il venait d’avoir un comportement loin d’être rationnel. Encore une fois.
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[Event #3] Le facteur n'est pas passé - Ahn So Yeon

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