Hyun Ki est né un 30 juin en 1995. Il est le dernier membre de sa famille. Famille qui était déjà composé de sa mère, son père, son grand frère et ses deux grandes sœurs. Étant le dernier, il était le petit chouchou de la famille. Il n’était pas capricieux, mais on lui offrait souvent des choses qu’il regardait d’un air envieux. Il n’osait jamais demander s’il voulait quelque chose à manger ou un jeu en particulier. Le petit garçon qu’il était, entre 2 et 3 ans, ressentait le besoin de ne pas faire de caprice. Il avait l’impression que s’il le faisait, il perdrait l’amour de ses parents. Du moins, c’était l’impression qu’il avait les fois où il voyait son petit voisin se faire réprimander par sa mère quand il voulait quelque chose. Son enfance se passa donc relativement bien. Son frère et ses sœurs ne semblaient pas avoir de problème avec lui, bien qu’il soit le préféré de la famille. Et puis, c’était déjà un garçon tout gentil, qui venait toujours vers eux avec un cadeau, que ce soit une fleur, un dessin ou quelque chose qu’il avait fait de ses petites mains.

A son entrée en école primaire, tout se déroula normalement dans les premiers jours. Il comprenait ce qu’on lui demandait de faire et n’oubliait jamais rien. Le seul problème était qu’il s’isolait du reste de la classe. Il ne rejoignait jamais les petits groupes qui se formaient et travaillait seul dans son coin. Les professeurs décidaient la plupart du temps de l’intégrer dans un groupe, mais l’accueil ne se faisait jamais très bien. Cela était dû à sa peau un grain plus foncé que les autres. Il le trouvait « bizarre ». Mais Hyun Ki ne pouvait rien faire. Ses deux parents était d'origine coréenne, ils avaient tous les deux un grain de peau "normal". Même son frère et ses sœurs. Il n'y avait que lui qui était né un peu différemment. Il apprit par la suite que cela était dû aux différentes origines du grand-père qu'il n'avait jamais rencontré. Enfin le garçon avait appris à rester dans son coin, à rester solitaire et à ne pas se faire d’ami. La seule chose qu’il s’assurait de faire, était de bien travailler pour amener de bon résultat et faire plaisir à sa famille. C’était la seule chose qui comptait pour lui, et lorsqu’il semblait voir une lueur de fierté dans leur regard ou un air heureux, alors là il se permettait un petit sourire.

13 ans, il fit enfin son entrée au collège. Les choses n’avaient pas tellement évolué entre temps et il était toujours ce garçon un peu timide et solitaire qui n’allait jamais embêter les autres. C’est cette année scolaire qui marqua quelques changements dans sa vie. Suite à son agression au sein de l’école, il était resté un moment hospitalisé, le temps de retrouver une bonne santé. Durant son hospitalisation, il avait eu la visite de deux personnes de sa classe. Hyun Ki en avait été très surpris. C’était les premiers amis qu’il se faisait. D’ailleurs ils furent les seuls qu’il garda durant ses trois ans de collège. A son retour, il se consacra à ses études en toute tranquillité. Hyun Ki n’était pas un élève intelligent de naissance, il devait fournir énormément d’effort pour arriver à être dans le premier tiers de la classe. Et c’était suffisant pour lui.
Alors qu’il fêtait ses 15 ans, il tomba malade. Ce n’était pas une maladie bien grave. Simplement une pneumonie dont personne ne connaissait l’origine. Il avait simplement attrapé une grippe saisonnière qui s’était aggravé par la suite. Il avait ainsi été hospitalisé pour la deuxième fois. À la suite de cela, il avait dû diminuer son nombre d’heures de cours de danse. Cours qu’il avait commencé à son entrée au collège en tant qu'activité extra-scolaire. Il avait aussi arrêté les cours de chant.  Les malheureuses séquelles laissaient par sa pneumonie l'y obligeant. Il marchait ainsi souvent avec des médicaments au cas où une crise de toux pointait le bout de son nez, principalement à cause de son environnement. Et bien que celle-ci soit devenue rare avec le temps, il préférait rester préventif.

Le reste de ses années de collège passèrent relativement vite. Il fut admis dans le même lycée que ses meilleurs amis. Et c’est après son entrée au son lycée, qu’il commença à entendre parler de la loi BR. Pour sa part, il n’y croyait pas vraiment. C’était pour lui un moyen de pression sur les adolescents, pour qu’ils se concentrent à réussir leurs études. Étant donné qu’à la fin du lycée, ils devaient tous choisir ce qu’ils feraient de leur vie.
Ses premières années de lycée se passèrent vraiment très bien, il avait pu se faire de nouveaux amis et commençait un peu à s’ouvrir aux autres. Même s’il restait lui-même. Ces résultats scolaires était très bon. Il faisait toujours preuve d’un travail régulier. Il avait d'ailleurs toujours le même objectif en tête, qui était celui de rendre ses parents, son frère et ses sœurs fièrent de lui. Il restait le petit bijou de la famille après tout.
Une nuit, jour de vacance, Hyun Ki se réveilla brutalement en entendant des cris. Des hommes étaient entrés dans la maison, des hommes qu’il ne connaissait pas et qui avait le don de l’effrayer. Sa mère pleurait tandis que son père venait de se positionner devant son lit. Il ne comprit pas vraiment ce qui se passait. On lui ordonna simplement de se faire un sac, un sac qu’il fit rapidement sans vraiment savoir ce qu’il devait mettre à l’intérieur. Sa mère pleurait en criant qu'on laisse leur enfant ici, qu'il ne survivrait pas. Le reste est assez flou, le jeune homme eut l’impression d’avoir un gros blanc. Il fut emmené de force, et se dit au fond de lui que c’était surement la dernière fois qu’il verrait ses parents. Il sera partit sans même avoir pu dire au revoir à son frère et ses sœurs.

Son arrivé sur l’île se fit comme son départ de chez lui, dans le silence. Le jeune homme ne savait pas ce qu’il devait faire et il gardait simplement son sac dans ses bras. Il ne pouvait y croire, tout ce qu’on lui avait raconté était la pure vérité. Mais qu’allait-il faire ici ? Il n’aimait pas la violence et ne pourra surement jamais tuer quelqu’un. Alors il allait simplement mourir ici, sans avoir eu la moindre chance de vivre sa vie ? Mourir ou vivre, c’était cela dont il s’agissait ici non ?