Contenu du Sac : .
- Couteau papillon
- 1 saï
- Jericho 9mm (15 balles)
- Trousse de toilette
- 3 bouteilles d'eau (2 x 1L5)
- 1 tenue de rechange
- Baskets
- 1 Carte de l'île
- 1 Lampe torche (avec piles)
- 1 boussole
- Trousse de maquillage
- Quelques bijoux dans un coffret
- Téléphone portable + chargeur
- Crème hydratante
- Casquette
- Lunettes de soleil x2
- Petits sparadraps contre les ampoules
- Guide de la parfaite ménagère datant de 1960
- Un appareil photo
- Lentilles en conserve
- Paire de menotte *koff koff*
- Pastille pour la gorge
- Une couverture
- Brosse à cheveux
Mikan avançait avec une prudence toute relative au milieu des quais déserts. Nous étions le seize juin et à ce titre, il y avait moins de 24h que le nippon avait atterrit bien malgré lui sur cette île lugubre. Le concept était légèrement plus éloigné que celui du Battle Royale de son propre pays mais compte tenu de ses maigres ressources physiques, Mikan avait prit le partit positif de se dire que ce Battle Royale coréen augmentait ses chances de s’en sortir vivant.
Sa main vient jusqu’au collier autour de son cou qui lui mordait la peau, grimaçant en sentant l’acier froid sous ses doigts. Avec inquiétude, il jette un petit regard tout autour de lui. Aucune idée de l’heure précise –il saura qu’on était minuit au moment du compte rendu, probablement- mais il devait être 23h ou quelque chose comme ça. La température n’était pas si chaude pour un 16 juin et les pluies de la journée avait fait s’envoler la poussière et la terre meuble mélangé aux grains de sable, rendant malgré tout l’atmosphère plus lourde et difficile à respirer.
Mikan avait rejoint cet endroit après un bref regard sur sa carte, espérant qu’ils ne seraient pas trop nombreux à avoir eu la même idée et à présent, il regrettait un peu son choix. L’endroit laissé à l’abandon lui donnait froid dans le dos… Pas qu’un autre endroit lui paru spécialement plus sécuritaire ceci-dit mais tout de même. Trop tard cependant pour se raviser : il faisait nuit noir et Mikan craignait un peu qu’à allumer sa lampe torche, on en vienne à le tirer comme un lapin. Il allait donc rester ici pour la nuit et regarder un peu s’il pouvait trouver… Il ne savait quoi d’utile.
Ce qu’il y avait de bien avec le fait d’être plus familier qu’un autre de ce genre d’île, c’est qu’on retombait plus vite sur nos pieds. Il n’était pas plus fort pour autant… Mais il serait un tout petit peu plus préparé dans le sens où il avait une meilleure idée de ce qui l’attendait. C’était d’autant plus vrai que Mikan avait parfaitement conscience que ce qui était l’aube d’un deuxième jour pour lui était déjà celle d’un mois et demi passer à suivre les règles du jeu pour d’autres. Dans ces conditions, quel était son pourcentage de chances de survie ?
Certes, si les premiers étudiants de l’île avaient plus d’expérience, ils étaient avantagés d’un point de vue tactique… Mais dans le même temps, les nouveaux arrivés étaient plutôt « frais ». Ils n’avaient pas l’estomac à moitié vide, pas de blessures… Et leur fatigue était toute relative par rapport à celle des autres. Et malgré tout : leurs nerfs avaient été soumis à moins d’épreuves dernièrement, quoi qu’il était difficile de le voir comme ça tant Mikan avait mal partout à force de crispations.
Bref… Mikan rebranche un peu avec le monde réel, observant une nouvelle fois autour de lui, gagné par la parano depuis qu’il lui semblait bien être suivit (ne t’inquiète pas je parle pas de toi =P). Cela datait depuis le moment même où il avait mit le pied sur l’île lui semblait-il, exténué par une nage désordonné avec un sac un peu lourd.
Dans la poche de sa veste, Mikan serre avec plus de force son couteau papillon dont les deux parties du manche étaient encore refermées sur la lame. Pouvait-on considérer qu’il avait eu de la chance ? Une arme à feu, même s’il ne savait pas s’en servir, lui aurait semblé plus utile tant Mikan ne se voyait pas vraiment aller au corps à corps.
Il contourne un container, devant s’avouer qu’il en cherchait un ouvert pour passer la nuit à l’abri d’une pluie nocturne potentiel et c’est qu’il… Tombe nez à nez avec quelqu’un d’autre !
Une exclamation surprise franchit le seuil de ses lèvres alors que Mikan fait un bond prodigieux en arrière ! Il plaque une main sur ses lèvres pour s’encourager à ne pas crier davantage, au risque de rameuter de bien malsains loups et son regard paniqué se pose sur la silhouette sombre mais courte. Mikan envisage même, le temps d’une seconde, qu’il s’agisse d’une jeune fille !
Mais non… Alors qu’un nuage bas et noir décache un instant un pâle rayon lunaire, Mikan discerne des traits certes juvéniles mais masculin. Les joues légèrement tâchés, encore rondes de l’enfance mais peut être moins qu’elles n’auraient dû, le regard tendu, scrutant lui aussi le moindre de ses faits et gestes, sa silhouette courbée comme prêt à bondir… Il était là depuis plus longtemps que lui, c’était certain.
Le souffle de Mikan se fait court et il relâche ses propres lèvres, ne sortant pas tout de suite son arme même si ses doigts restent tant crispés dessus que ses jointures doivent en être devenues blanches.
◘ Bonsoir.
Son accent nippon roule un peu sur les intonations coréennes et Mikan ajoute, incertain :
◘ Je ne vais pas t’attaquer.
Il préférait encore que le reste de l’île s’entretue sans faire attention à lui ! Par conviction d’une part mais aussi par nécessité, même si au gabarit de ce garçon on pouvait supposer qu’ils étaient dans une situation relativement similaire.
◘ Je suis arrivé hier seulement, je n’ai pas envie de me battre.
Il n’avait surtout pas envie de mourir !
◘ Je m’appelle Mikan… Tachibana Mikan…
Invité
Sujet: Re: First Impact Mer 22 Mai - 16:19
First Impact
Mikan feat Kyang Ja.
L’air frais de la nuit ne faisait en rien penser à un mois de Juin. Les nuages qui parsemaient le ciel empêchaient la lune d’éclairer les Quais abandonnées, obscurcissant encore plus la nuit déjà bien noire. Quelle heure était-il ? Depuis que sa montre avait arrêté de fonctionner, Kyang Ja avait perdus la notion du temps. Seul le compte rendu de minuit lui permettait de savoir quel heure il était et, ce n’était que pendant un court lapse de temps.
Kyang Ja avança prudemment, tâtonnant presque pour ne pas percuter un container. S’il n’était pas seul sur les Quais, entrer en collision avec un container serait la meilleure manière de signaler sa présence. Hors, après son premier (et dernier, il l’espérait fort…) meurtre, il s’était promis d’éviter toute présence humaine. La dernière fois qu’il avait croisé une personne, il avait eu la peur de sa vie (il faut bien dire qu’après l’avoir vu tuer quelqu’un, c’est légitime), et s’il en était sorti vivant, ce n’était qu’un coup de chance, ou alors il faisait une si pitoyable cible que la demoiselle tueuse avait décidé que ce n’était pas une cible digne de ce nom. Dans tous les cas, il préférait éviter une quelconque rencontre. Il ne pouvait donc pas allumer sa lampe torche pour s’éclairer, puisque il se ferait repérer à des kilomètres à la ronde. Tant pis, il devra faire sans lumière…
Le ventre du minomoys coréen gronda tellement fort qu’il aurait pu couvrir le bruit d’une détonation d’une arme à feu (un Geek en bonne et due forme ce soit de savoir à quel point ça fait du bruit ces machins, surtout quand un geek à sur lui un machin en question). Kyang Ja ne s’était rien mis sous la dent depuis si longtemps qu’il se demandait comment il tenait encore debout. Son instinct de survie lui dictait d’économiser au mieux la nourriture en sa possession, et comme son corps n’est pas très grand, on peut facilement supposer que le minimum vitale est moins important que pour une personne mieux battus. Courage, attend encore un peu avant de manger, si tu sais que tu n’as plus rien, ce sera encore plus difficile à supporter… Il a beau se répéter ça à chaque fois que son ventre semble être sur le point de craquer, ça ne change rien à sa faim. Pourquoi, mais pourquoi faut-il que dans les jeux vidéo, les protagonistes n’aient jamais besoin de prendre trois repas équilibrés par jour pour rester en forme, alors que lui, il est affaiblis s’il oubli de bouffer son quatre heures ? Et plus, qui dit affaiblis, dit cible facile. Alors, en plus d’être une cible plutôt attractive, s’il n’est pas capable de se défendre, il est mal barré… Au moins, il a toujours une arme à feu pour se défendre. Bon, ok tirer avec un Cz 75 dans Call of Duty: Black Ops est -sans aucun doute permis- beaucoup plus simple que dans Battle Royal, mais il connaissait cette arme par cœur pour l’avoir chéri dans ce jeu, alors niveau théorie, il devait gérer un max… Niveau pratique par contre, avec l’impulsion, et son propre poids pardon sa propre masse, s’il te terminait pas au fond de l’étendue d’eau, c’était un miracle.
Kyang Ja revint à la réalité, et continua d’avancer prudemment dans la pénombre. Son but, ce soir-là était de trouver un endroit tranquille où il pourrait roupiller et peut-être même passer la journée à suivre. Quoique, question tactique, ce n’était pas vraiment la meilleure idée de rester ici toute une journée. La nuit, il n’y a généralement pas beaucoup de personne dans ce genre d’endroits, mais la journée, il préférait ne pas découvrir si oui ou non c’était un lieu attractif. Donc, c’était décidé, il ne resterait pas plus d’une nuit. Le coréen à l’affut du moindre bruit passa en deux containers, et tourna la tête derrière lui, histoire de vérifier qu’il n’avait rien loupé de ce côté. Un bruit de pas, le sien, le déconcentra quelques instants, avant qu’il retourne à sa recherche de petit lit douillet… quand il se rendit compte qu’il s’était arrêté de marcher depuis un bon moment déjà. Une minute… c’est bizarre cette histoire… j’espère que j’ai mal entendu et qu’aucun bruit de pas n’a... aaaah. Plongeait dans ses pensées, Kyang Ja regardait autour de lui à la recherche de la moindre chose suspecte, quand il se retrouva nez à nez avec un géant… Enfin un géant, selon l’échelle de Kyang Ja bien évidement… Le minimoys laissa échapper un cri de terreur, cette fois à voix haute, avant de s’écarter d’un saut digne des JO. Qu’est-ce qui se passe ?! Visiblement, il n’était pas le seul à être étonné, puisque le géant avait lui aussi criait.
Les secondes s’écoulèrent tandis que Kyang Ja essayait d’apercevoir au mieux la personne qui était en face de lui. Machinalement, il avait jeté sa main dans sa poche, sortant l’arme à feu qui jusque-là attendait bien sagement. La personne qu’il avait en face de lui n’avait pas une silhouette très épaisse. Bon, au moins ce n’était pas un mec trop musclé. Après, il était difficile de bien voir, mais le peu d’éclairage fournis pas un bout de lune non caché par les nuages lui permirent de voir un peu mieux son visage : des traits fins à la manière des Japonais. Un visage aux teintes plutôt pâle, bien que ce soit assez difficile à dire à cause du manque de lumière. Oui, un Japonais. Ou du moins une moitié de Japonais, parce que niveau yeux, ce n’étaient pas les plus bridés qu’il n’est jamais vu… A moins que… Heu, je suis en train de me demander de quelle nationalité il est, alors que je suis en danger de mort ? Cette île est vraiment en train de me rendre dingue !
Le Japonais ouvrit le premier la bouche. Et toc, c’était bien un Japonais, son accent le prouvait magnifiquement bien ! « Bonsoir. » Sur le coup, Kyang Ja aurait bien répondus un truc du genre : bonsoir chère future adversaire, alors que comptez-vous faire si vous me tuez ? Non mais depuis quand on parlait avec les personnes qu’on allait tuer ? Ou du moins essayé, Kyang Ja ne comptait pas se laisser faire. Sa réponse ne tarda pas : « Je ne vais pas t’attaquer. » Le bleu ne comptait pas l’attaquer ? (oui le bleu, parce qu’à moins d’être arrivé sur l’île avec une maison entière, il n’était pas possible d’être aussi frais s’il était là depuis longtemps… La dernière arrivait datait de quand déjà ? Un jour non ? « Je suis arrivé hier seulement, je n’ai pas envie de me battre. » Dans le mile ! Quoi ? Il ne comptait pas se battre ? Pas du tout ? Ok, Kyang Ja n’avait pas plus envi que lui de se battre, mais sur cette île, il avait bien compris qu’il n’avait pas trop le choix : se battre ou mourir. « Je m’appelle Mikan… Tachibana Mikan… ». Une preuve de plus qu’il était japonais, mais là n’était pas la question. Kyang Ja avait gardé le silence jusque-là. Il n’était pas habitué à ce genre de discussion dans un tel contexte sur l’île. « Euh, moi c’est Im Kyang Ja. » Oui, il venait bien de se présenter à quelqu’un, une arme à feu dans la main. Mouais, c’était pas le genre de truc très rassurant ça… Mais il faut bien se protéger non ? « Tant mieux, je n’avais pas non plus envie de me battre. » En guise d’approbation, son ventre gargouilla, encore plus fort que la fois précédente. Génial, bientôt il ameuterait tout le monde avec ça… Une minute, et si c’était comme ça qu’il avait été repéré ? Peu probable… « Hier tu disais ? On est donc le 16… » Il était donc là depuis un mois et un jour. « J’ai l’impression que ça fait un an… ». C’était plus à lui-même qu’il parlait sur ce coup-là… Un mois… Combien de temps il allait encore rester sur cette île ? Et surtout, survivrait-il assez longtemps pour avoir la réponse ? Chaque soir, avant de s’endormir, il se disait qu’on viendrait peut-être le tuer dans son sommeil, et qu’il ne se réveillerait jamais…
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- 1 Lampe torche (avec piles)
- 1 boussole
- Trousse de maquillage
- Quelques bijoux dans un coffret
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- Casquette
- Lunettes de soleil x2
- Petits sparadraps contre les ampoules
- Guide de la parfaite ménagère datant de 1960
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- Brosse à cheveux
Il avait sortit une arme à feu… Mikan ne l’avait pas vu immédiatement à cause de l’obscurité et sans doute aussi parce qu’il était trop occupé à le fixer lui. Son visage quoi. Mais une fois les yeux posés sur l’arme qui sous le même éclat de lune brillait légèrement d’une lueur qui lui semblait tout à coup horriblement malsaine, un long, très long frisson lui avait remonté le long de l’échine. Il suffisait d’une toute petite pression sur la détente… Ca ferait un grand bruit qui percerait l’obscurité et puis… Plus rien. Game over… Plus de jeu pour lui.
La perspective d’en avoir finit avec ce jeu abominable n’était même pas vraiment source de réconfort dans ce cas bien précis compte tenu du prix que ça demandait. Et c’était sans parler du millier de questions qui venaient à Mikan… Est-ce que ça faisait mal ? Est-ce qu’il allait mourir sur le coup ? Est-ce qu’il allait seulement bien en mourir ? Parce que ce garçon ne devait pas être un as avec une arme à feu si ? Et même s’il ne pouvait pas le rater à cette distance, c’était délicat de savoir où toucher une zone qui entraîne la mort à coup sûr non ? Brr… Il se donnait froid dans le dos tout seul avec son cheminement de pensés.
« Kyang Ja » se présente… Pas de la plus élégante des façons du coup… Et Mikan lève légèrement ses mains vides, paumes levée pour que l’autre les voie malgré la relative obscurité. De toute façon il ne lui servait à rien de tenter de le frapper avec sa propre arme pour s’enfuir. S’il ne parvenait pas à le désarmer, il pourrait bien courir, il n’irait pas aussi vite que les balles.
Il lui assure ne pas vouloir se battre et pourtant, l’arme reste sortie et braquée sur lui. A se demander si c’était la vérité ou juste le délire un peu fou d’un garçon qui avait prit trop le soleil ou de traumatismes sur la tête ces derniers jours.
◘ Tu veux bien ranger ton arme… ? En plus si tu tires, ça va faire un bruit épouvantable… Ca pourrait attirer du monde.
Oui bon, on donnait les arguments qu’on pouvait pour encourager l’autre à ne pas nous tirer dessus hein. Certains pouvaient fuir en entendant la détonation mais les plus sauvages et déterminés pouvaient décider de venir voir. Ce n’était pas un mensonge.
La faim semble parler pour Kyang Ja qui pourtant calcule plutôt le jour qu’ils étaient. Mikan acquiesce, confirmant pour ce qui était de la date et à la suite, il est évident qu’au fond, l’adolescent ne s’adresse même plus à lui. Ceci étant dit, il voulait bien croire que ce gamin ait eu l’impression d’avoir passé un an –ou toute sa vie- sur cette île.
◘ Tu es arrivé quand ?
Et si ça pouvait le servir :
◘ Je peux te donner une de mes barres de céréales.
Pas tout parce qu’il fallait bien qu’il survive lui aussi et il espérait bien que Kyang Ja ne lui ordonne pas de lui filer tout simplement tout son sac, mais il pouvait pour le moment sacrifier une de ces barres… Viendrait alors la nécessité de trouver la nourriture mais il réfléchissait déjà à la question. Disons que s’il ne savait pas comment survivre, son instinct le guidait pour les besoins vitaux comme la nourriture ou l’eau. A voir combien de temps cela fonctionnerait.
Mikan vient leeeentement baisser ses mains pour commencer à se séparer de son sac, le posant au sol en s’accroupissant devant, commençant à l’ouvrir en assurant :
◘ Je n’ai pas d’arme à l’intérieur.
Et comme pour se justifier :
◘ Si j’étais bien armé, je ne la trimballerais pas dans mon sac mais je l’aurais directement à portée tu ne crois pas ?
Ou alors il aurait été un peu fou ! La fermeture glisse d’autant plus lentement qu’il à l’impression que le zip peut s’entendre sur toute l’île et finalement, glissant une main fine à l’intérieur, il finit par en ressortir une de ces fameuses barres de céréales. Dire qu’en tant que mannequin il avait parfois passé de longues minutes à scruter les ingrédients présents pour savoir s’il pouvait les manger ! Autant dire que là il ne se posait plus trop la question.
Mikan vient tendre la barre au jeune homme, l’encourageant à la prendre, un peu comme s’il avait tendu un peu de nourriture à un petit animal blessé pour l’apprivoiser.
◘ Tu peux vraiment la ranger. Regarde-moi, je n’ai vraiment pas le gabarit pour me battre ou quelque chose de ce style. Et avoir ton arme ne m’intéresse pas.
Ben… Si, sur le principe, ça aurait pu l’intéresser d’avoir cette arme évidemment ! Mais il n’était pas prêt à risquer la mort ou une blessure sérieuse pour l’avoir ! Parce que de toute façon, pour le moment il était plus prompt à se défendre qu’à attaquer. Cela viendrait peut être… Mais ce serait assurément un lent processus et il fallait encore qu’il vive jusque là.
◘ Tu n’as pas trouvé d’alliés depuis que tu es là ?
La solitude ça devait être pesant non ? Lui était très sociable et la supportait déjà mal depuis moins de 48h alors depuis deux semaines, un mois ou un mois et demi, ça lui donnait le tournis rien que d’y penser…
Invité
Sujet: Re: First Impact Sam 25 Mai - 16:25
First Impact
Mikan feat Kyang Ja.
Le dénommé Mikan ne semblait pas des plus confiants. Pourtant, ce n’était pas comme si Kyang Ja était la plus grande menace qu’il soit. Il serait même incapable de faire du mal à une mouche… enfin tant qu’on ne l’attaquait pas bien sûr ! Le japonais avait levé les mains bien en évidence, et malgré la pénombre, Kyang Ja voyait bien que ses mains étaient vides. Au départ, ce geste était pour le minimoys une manière de montrer qu’il n’était pas armé, et donc qu’il ne comptait pas se battre, il ne se rendit compte que plus tard que ce n’était pas l’effet voulu, du moins pas uniquement. En réalité, il lui fallut du temps pour se rappeler qu’il pointait une arme à feu sur le japonais. En fait, si ce dernier ne lui avait pas fait remarquer, il aurait presque oublié… Presque… évidement ça reste une arme à feu et ce n’est pas le genre de truc qu’on oublie facilement ! « Tu veux bien ranger ton arme… ? En plus si tu tires, ça va faire un bruit épouvantable… Ça pourrait attirer du monde. » Là, il gagnait un point. Il y a toujours des fous sur cette île pour rappliquer en entendant un coup de feu, alors que la logique quand on veut survivre, c’est de s’éloigner le plus possible du coup de feu.
Les calculs de Kyang Ja se révélèrent correcte. Du moins, c’est ce qu’affirmait le Japonais. D’ordinaire, il était du genre très méfiant (d’où le fait qu’il est besoin de garder son arme avec lui au cas où) mais là, il était tenté de le croire. L’idée absurde et pourtant vrai que de toute façon le japonais n’avait pas vraiment d’intérêt -si ce n’est aucun- de mentir sur un sujet aussi ridicule que la date d’aujourd’hui lui traversa l’esprit. Bon, ok message reçu cinq sur cinq : être méfiant ça peut être utile, mais là ça dépasse de loin la paranoïa…. Que voulez-vous, passer un mois sur cette île est le meilleur moyen pour devenir plus paranoïaque que jamais. Même le plus naïf du royaume des bisounours ne ferait plus confiance à personne. « Tu es arrivé quand ? » Kyang Ja manqua de sursauter en entendant la voix de Mikan. Tiens, les japonais savaient lire dans les pensées ? Oui, cette île rend dingue aussi… « Il y a un mois… ». Devait-il en être fière, ou au contraire s’en lamenter ? Les deux certainement. D’un côté il avait au moins survécus jusque-là, et de l’autre c’était un mois de malheurs et ce ne serait certainement pas la fin. La décente aux enfers avaient commencé il y a un mois, combien de temps durerait-elle encore ? Aurait-il un jour le droit de remonter à la surface ? Pour survivre, et espérer un jour revoir le monde civilisé en un seul morceau, il avait dû se cacher, tuer une personne, et économiser de la nourriture. Et par-dessus le marché, il ne pouvait pas, ou plutôt, il n’arrivait pas à faire confiance à de potentiels alliés. Pourtant, ça lui serait bien utile d’avoir toujours une personne à ses côtés. Penser à sa solitude sur cette île n’était jamais un bon signe pour Kyang Ja. Généralement, il se mettait à pleurer un bon coup dans un coin. Il était donc conseillé de ne pas y penser. Pourtant, il aimerait tellement pouvoir manger en compagnie de quelqu’un de temps en temps sur cette île… « Je peux te donner une de mes barres de céréales. » Bon, de un : ne pas penser à la nourriture quand on a faim, ça fait un bruit énorme, de deux : la faim rendait-elle fou ? J’ai bien entendu là ? Quelqu’un me propose à manger ? Sans contrepartie ? Oui, enfin étant donné qu’il braquait encore un flingue sur Mikan, ça n’était pas si étonnant que ça. Mais quand même…
Comme pour réconforter Kyang Ja dans l’idée qu’il n’y avait pas que des barbares égoïstes sur cette île (ok, lui-même n’irait pas partager la nourriture qu’il a, histoire d’en avoir plus pour lui, mais passons…) Mikan entreprit d’ouvrir son sac. « Je n’ai pas d’arme à l’intérieur. » Là, Kyang Ja le croyait sans la moindre hésitation, il faudrait être fou pour garder une arme dans son sac, alors qu’on pourrait l’avoir à porter de main. D’ailleurs, il semblait du même avis : « Si j’étais bien armé, je ne la trimballerais pas dans mon sac mais je l’aurais directement à portée tu ne crois pas ? » A ces mots Mikan plongea la main dans son sac après l’avoir ouvert, et en sortit une barre de céréales. Ça changerait des barres chocolatées qu’il avait dans son sac. Quoi ? Oui, c’est pas très sympathique de piquer la nourriture des autres alors qu’on en a dans son sac, mais primo, il n’est pas une usine de fabrication de nourriture et donc il n’en a que très peu, deuxio il n’a jamais rien demandé (enfin, son ventre l’a demandé à sa place), et c’est Mikan qui lui en a proposé. Et tertio, c’est qui qui manipule qui au final ? En lui donnant de la nourriture, Mikan ne faisait qu’assurer sa propre survie (ben oui, il a quand même un pistolet semi-automatique braqué sur lui), et le reste du contenue de son sac. Et… il faudrait être fou pour refuser de la nourriture sur cette île, donc quand Mikan lui tendit la barre, Kyang Ja l’a pris avec gratitude. « Tu peux vraiment la ranger. Regarde-moi, je n’ai vraiment pas le gabarit pour me battre ou quelque chose de ce style. Et avoir ton arme ne m’intéresse pas. » Le coréen jeta un coup d’œil à son arme. La ranger ? Oui, c’était une bonne idée, après tout, il ne voyait pas de menace venant de Mikan, de plus… une minute… J’ai toujours pensé en savoir beaucoup sur les armes, grâce aux jeux vidéo, mais depuis quand quelqu’un qui s’y connait oublier d’enlever oubli d’enlever le cran de sûreté ? Si il avait cherché à me tuer, je serais mort sans pouvoir me défendre ! Oui, c’est ce qui s’appelle être un bleu. Avec la pénombre, il n’avait même pas vu le cran de sûreté encore en place, et ça aurait pu lui être fatal ! Je suis la personne la plus chanceuse du monde. Kyang Ja rangea son arme, sans signifier son erreur (ben oui, il allait quand même pas souligner le fait qu’il était un boulet finis !). « Voilà… de toute façon, je ne sais pas si j’aurais eu le coura… » Il ne termina pas sa phrase, se rendant enfin compte de ce qu’il disait ; mais bon sang, qu’est-ce qu’il racontait ! Dire qu’il était incapable de tuer (ok, sauf en cas d’extrême nécessité) n’est pas la chose la plus intelligente qu’il est faite ! Mettons ça sur le compte de la fatigue… « Heu… en tout cas merci pour la barre de céréale. » Pour accompagner ces derniers mots, Kyang Ja croqua dedans, espérant encore au fond de lui que ce n’était qu’une barre de céréale classique, et pas un truc du genre, mélangé avec de la mort au rat. Oui, Kyang Ja a redéfinis le mot méfiant. « Tu n’as pas trouvé d’alliés depuis que tu es là ? » Aïe, voilà que le problème des alliés revenait sur le devant. Le coréen ne répondit pas tout de suite, histoire de bien cacher le fait que parler de ça n’était pas des plus agréables pour lui. Oui, il se sentait seul sur cette île, mais la faute à qui ? A lui… euh, enfin au bon Dieu qui l’avait doté d’une méfiance sans faille ! Oui, c’était long, un mois passer presque toujours tout seul. Il y avait certes par moment une autre personne, mais la plupart du temps, il était seul. « Disons que c’est… difficile d’accorder sa confiance sur cette île… » Kyang Ja renifla bruyamment pour chasser l’envie de pleurer -une fois de plus- qui arrivait à grand galop.
Contenu du Sac : .
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- Baskets
- 1 Carte de l'île
- 1 Lampe torche (avec piles)
- 1 boussole
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Le long de son échine, Mikan sent glisser une perle de sueur froide et désagréable. Ho il avait toujours supposé que se retrouver du mauvais côté du canon d’une arme faisait un effet assez désagréable. Mais croyez-le lorsqu’il vous disait que le vivre prenait une dimension très différente que de l’imaginer. C’était encore plus vrai quand celui qui vous tenait en joue était probablement aussi jeune qu’inexpérimenté. Ok, ce gamin pouvait avoir l’air plus jeune qu’en vrai… Il était très bien placé pour savoir que parfois on avait l’air tout minot alors qu’on avait un minimum de bouteille… Mais même si c’était le cas pour lui, Kyang Ja devrait avoir au maximum une vingtaine d’années et ça, ça faisait quand même pas très lourd dans la balance de l’expérience.
Etre en plein jour, peut être qu’il aurait un peu mieux vu la succession des émotions sur le visage légèrement creusé de fatigue et de faim. Mais pour le moment, l’obscurité jouait contre lui –contre eux- et tout ce que Mikan pouvait faire c’était espérer. Espérer que ses mots auraient un minimum de sens pour l’adolescent. Un adolescent qui d’après ses dires avait mit le pied pour la première fois sur cette île il y avait déjà… Tout un mois. C’était énorme à ses yeux et forcément, Mikan se posait des questions folles mais « vitales » comme de savoir si ce gamin avait déjà tué. Avouez que c’était une information qui valait son pesant d’or, dans sa situation.
Kyang Ja était peu bavard, en dehors de ça. Mikan ne pouvait pas vraiment le lui reprocher mais ça le rendait un peu nerveux, le faisant se sentir obligé de commenter un peu, surtout à propos de ce mois déjà écoulé :
◘ Ca a du te sembler vraiment très long…
Interminable même. Et partit comme c’était partit, ça pouvait durer encore des jours, des semaines, des mois… Et s’il y avait un dieu, il ferait s’interrompre le jeu ou le tuerait avant qu’il ne puisse lui-même y passer « des années ». Est-ce qu’à un moment on cessait d’avoir envie de vivre ? Il devait fatalement y avoir un moment où fatigué, on envisageait plutôt de ne plus continuer, non ? Ca lui fait un peu froid dans le dos en réalité… Et Mikan chasse cette perspective de sa tête. S’il commençait à être pessimiste à ce point, c’est clair qu’il ferait encore moins long feu que prévu.
Kyang Ja récupère la barre de céréales qu’il lui avait tendue et ça ne lui prend pas très longtemps pour la porter à ses lèvres. Mikan a un sourire qui se veut rassurant même s’il était encore aussi très crispé. Mais cette fois, c’était l’adolescent en face de lui qui ne pouvait pas le lui reprocher et c’était d’autant plus vrai qu’il le menaçait toujours…
Pas pour longtemps cependant… Parce que finalement Kyang Ja se décide à l’ôter de son visage… Ou de son torse ou… Peu importe la zone qu’il visait de toute façon. Il lui parle de courage, sans néanmoins finir sa phrase et semble un peu honteux ou prit en faute à l’idée d’avoir laisser filer le fait qu’il n’aurait sûrement pas « osé ». Et d’une certaine façon, ça soulageait forcément Mikan sans lui retirer tout sentiment d’urgence et de danger.
◘ Je crois qu’il faut beaucoup de courage pour ne pas devenir un fou de la gâchette sur cette île.
Ce serait si facile…
◘ Et je trouve beaucoup plus sain d’hésiter ou de douter être capable de tuer que de savoir qu’on y arrivera, voir de le vouloir.
Parce qu’il y en avait forcément… Des jeunes qui se découvraient doués dans la mort. Et ceux là étaient vraiment à craindre. Et puis il y avait les fous, ceux qui avaient sûrement perdu la raison à force d’être confronté au concept même de cette île abandonnée.
Mikan a un mouvement de tête qui ne veut pas dire grand-chose à propos de la barre de céréales. Il ne pouvait pas vraiment dire « ce n’est rien » parce qu’il savait que c’était un sacrifice qu’il venait de faire… Mais bon, on avait des priorités dans la vie et la sienne, à ce moment là, ça avait été de s’assurer que Kyang Ja baisserait son arme. Peut être qu’il l’aurait fait même s’il ne lui avait pas donné de nourriture mais… Mieux valait prévenir que guérir. C’était pas ça qu’on disait ?
Une réalité bien sombre lui tombe ensuite dessus alors que Kyang Ja lui parle de la confiance qu’il fallait ou ne fallait pas donner. Et visiblement son avis était tout tranché sur le sujet : personne n’en était digne. Il y avait sûrement de la parano latente là-dessous mais ça… C’était probablement justifié et c’est ce qui faisait le plus peur, peut être bien.
◘ J’imagine qu’on a déjà tenté plusieurs fois de s’en prendre à toi ?
Ca lui fout un second frisson qui lui part dans le dos alors qu’il ajoute :
◘ Je ne saurais pas dire si je trouve que ces histoires de factions sont une bonne ou une mauvaise chose. On a plus de chance de survivre sur le principe… Mais comme le jeu est beaucoup plus long et que ça éveil toutes les paranoïas, tout à coup je me demande si ça ne nous laisse pas encore moins de chances que dans le Battle Royale originel.
Et ce sujet là il le maîtrisait assez bien parce que comme Kyang Ja avait déjà du le deviner :
◘ Je viens du Japon. Nous avons le Battle Royale là bas nous aussi, mais il est assez différent.
Et difficile de savoir lequel était le pire lorsque ça rivaliser d’ingéniosité dans l’horreur.
◘ Tu connais la couleur de ton collier ? Moi pas.
Et il se posait encore la question de savoir si ce serait une bonne idée ou pas que d’échanger cette information. Tranchant finalement après un petit dialogue intérieur, il convient :
◘ C’est peut être mieux qu’on ne se le dise pas, qu’est-ce que tu en penses ?
Parce que s’ils étaient de la même couleur ils seraient peut être un tout petit peu soulagé… Mais si ce n’était pas le cas…
Invité
Sujet: Re: First Impact Ven 31 Mai - 13:46
First Impact
Mikan feat Kyang Ja.
« Ca a du te sembler vraiment très long… » Bien remarqué… Non, sans rire (comme si le sujet pouvait vraiment prêter à rire…), long était un euphémisme. Le temps mettait du temps à passer. Comme il n’avait en général personne à parler, il avait parfois l’impression de ne plus avoir l’usage de ses cordes vocales, comme si elles avaient disparu après un trop long moment sans qu’il ne les utilise. Une personne observant Kyang Ja de loin pourrait le prendre pour un fou (ce qui n’était peut-être pas faux…), car parfois, il parlait… tout seul. Des petites phrases qui lui permettaient de rester accrocher à la raison qui lui restait encore. Combien de personnes avaient oublié ce qu’ils étaient avant ? Il n’en avait strictement aucune idée, et s’il faut, personne n’avait perdu la raison. Mais quand vous voyez quelqu’un tuer de sang-froid, généralement la première idée qui vous vient à l’esprit n’est pas : « Ho, quel personne charmante. Ses manières sont exquises, et réfléchis. J’aimerais beaucoup passer du temps avec elle. » Non, en fait vous avez plus l’impression de vous retrouver dans un film d’horreur version réel (ce qui généralement ne gicle pas comme dans les dits films… généralement) avec des personnes aussi fou que dangereux. Bienvenue sur cette charmante île… enfin bref. Combien de temps il y resterait encore sur cette île ? Combien de mois ? Ou pire, combien d’année ? Et s’il arrive quitter cette île pourra-t-il le faire vivant ? Kyang Ja avait pensé à l’hypothèse de terminer lui-même cette histoire, mais il ne l’avait jamais fait, et ne comptait pas le faire. Ce serait trop simple… et surtout trop lâche. Depuis, il avait oublié cette idée. Il ne préférait pas penser à ce qui avait beaucoup de chance d’arriver (autrement dit sa mort). Avouez quand même que ce n’est pas très encourageant de se dire tous les matins « bon, est-ce que je vais mourir aujourd’hui ? ».
Pour chasser toutes ces idées de la tête, Kyang Ja croqua une fois de plus dans la barre de céréales, engloutissant ce qui restait au fond de son estomac. La saveur semblait digne du plus grand restaurant gastronomique. La nourriture, la vrai lui manquait… Son estomac sembla soupirer de plaisir sous l’effet de la barre de céréales. « Oui, ça m’a semblé… interminable » articula Kyang Ja après avoir avalé la barre. Non mais sérieux, niveau encourageant, Kyang Ja n’était pas au top. Il était en train de dire à quelqu’un qui venait à peine d’arriver que le temps semblait très long. Du genre « tu vas passer tes jours à tourner en ronds jusqu’à ce que quelqu’un viens mettre fin à tout ça… ». Oui, quoi de plus joyeux ?
« Je crois qu’il faut beaucoup de courage pour ne pas devenir un fou de la gâchette sur cette île. » Là, Mikan marquait un point. Un point indéniable même. Ce fait qui semblait pourtant une évidence échappait beaucoup à Kyang Ja ces temps-ci. « Et je trouve beaucoup plus sain d’hésiter ou de douter être capable de tuer que de savoir qu’on y arrivera, voir de le vouloir. » Alors ainsi, il était encore une personne saine d’esprit ? Le fait de savoir qu’il n’aurait pas pu tirer lui laissait encore sa part d’humanité ? Kyang Ja n’était donc pas encore fou à lier. Il n’était pas encore un criminelle… du moins pas à l’échelle de Battle Royal, et pourtant il avait déjà tué. Que dirait cette personne qui était morte par la faute de Kyang Ja le jour où lui-même mourrait ? Si jamais le paradis existait, et qu’il y avait une vie après la mort, il y aurait le droit ? Et si oui, verrait-il celui qu’il a tué ? Et que dirait-il ? Kyang Ja avait beau se rassurer en se disant que ce n’était que de la légitime défense, cela resté un crime… Et Mikan alors ? Avait-il tué à son arrivé ? Il en doutait fort puisque Mikan avait dit lui-même qu’il ne souhaitait pas se battre. Et puis, il venait à peine d’arriver, tuer quelqu’un si rapidement relevait de la folie meurtrière, ou de la malchance… énormément de malchance d’ailleurs. Que ferait-il alors s’il se retrouvait dans le même cas que Kyang Ja ?
« J’imagine qu’on a déjà tenté plusieurs fois de s’en prendre à toi ? » Du point de vue de Mikan, Kyang Ja ne devait pas être très coopératif, parce que niveau dialogue, il n’était pas très au point. Et lui qui se plaignait de ne pas pouvoir parler assez puisqu’il est souvent seul, quand il est enfin en compagnie de quelqu’un, il ne parle pas assez ! A ces gosses, toujours capricieux… « Oui, j’ai déjà été la cible de plusieurs autres personnes… » Et il en avait tué un de ses poursuivants. Que dirait Mikan s’il le savait ? Tuer quelqu’un, même sur l’île n’est pas une chose anodine, surtout quand on vient d’arriver, non ? « Je ne saurais pas dire si je trouve que ces histoires de factions sont une bonne ou une mauvaise chose. On a plus de chance de survivre sur le principe… Mais comme le jeu est beaucoup plus long et que ça éveil toutes les paranoïas, tout à coup je me demande si ça ne nous laisse pas encore moins de chances que dans le Battle Royale originel. » Pour Kyang Ja, ça ne faisait que rendre plus long les choses. Il n’a jamais vraiment eu de contact avec des personnes de sa propre faction, donc pas vraiment de personne à étiqueter comme : pas toucher, il est un allié. « Je viens du Japon. Nous avons le Battle Royale là bas nous aussi, mais il est assez différent. » Kyang Ja hocha la tête et souligna ce mouvement de sa répondre : « Oui, j’avais cru comprendre… » Une minute, il venait du Japon, ça il le savait déjà. Mais comment se faisait-il qu’il soit ici alors ? Il ne devrait pas faire partie de la Battle Royale version Coréenne… Je devrais lui demander… plus tard. Et voilà que la curiosité de Kyang Ja revenait au galop. Mais ce n’était pas un défaut ici, au contraire. Plus on en savait, mieux c’était. Enfin, ça dépendait des choses : « Tu connais la couleur de ton collier ? Moi pas. » Kyang Ja avait presque réussis à les oublier ceux là… les colliers. A son arrivé, ça l’énervait beaucoup de l’avoir. Il n’avait jamais aimé avoir cette chose sur lui, mais avec le temps il avait appris à s’y faire. « C’est peut être mieux qu’on ne se le dise pas, qu’est-ce que tu en penses ? » Le dire, ou non ? Bonne question que voilà. Le résultat était aussi hasardeux que sa venue sur l’île, et comme il semblait être très malchanceux, autant ne pas essayer. « Je suis d’accord… » Pour l’instant, Mikan n’avait pas semblé vouloir donner un coup dans le dos de Kyang Ja, mais si ils n’étaient pas de la même faction, il était donc bien plus sûr de laisser les choses comme elles le sont… « Je ne préfère pas qu’on sache, les choses sont bien assez compliqués comme ça. »
Contenu du Sac : .
- Couteau papillon
- 1 saï
- Jericho 9mm (15 balles)
- Trousse de toilette
- 3 bouteilles d'eau (2 x 1L5)
- 1 tenue de rechange
- Baskets
- 1 Carte de l'île
- 1 Lampe torche (avec piles)
- 1 boussole
- Trousse de maquillage
- Quelques bijoux dans un coffret
- Téléphone portable + chargeur
- Crème hydratante
- Casquette
- Lunettes de soleil x2
- Petits sparadraps contre les ampoules
- Guide de la parfaite ménagère datant de 1960
- Un appareil photo
- Lentilles en conserve
- Paire de menotte *koff koff*
- Pastille pour la gorge
- Une couverture
- Brosse à cheveux
C’était difficile de parler avec Kyang Ja. Mikan faisait de son mieux pour éviter les blancs (le tout en faisant néanmoins attention de parler assez bas pour n’attirer personne) mais l’adolescent en face de lui semblait surtout se faire ses réflexions tout seul dans un coin de sa tête. Lui n’était que spectateur, tentant de déchiffre la pièce qui se jouait sur la scène, grappillant quelques morceaux du dialogue pour essayer de suivre l’histoire. En soit il n’apprenait rien ou pas grand-chose. Kyang Ja se contentait souvent de répondre à ses questions ou affirmation en reprenant le corps de celle-ci, n’en ajoutant pas plus.
Est-ce qu’on devenait comme une coquille un peu trop vide à force de passer du temps ici ? Et en même temps, ce garçon avait de son propre aveu été traqué sans avoir d’alliés. A être seul trop longtemps, on perdait forcément le sens du mot « sociabilité » non ? De fait, Mikan n’allait quand même pas le lui reprocher. C’était d’autant plus vrai que même s’il l’avait rangé, Kyang Ja possédait encore un très bon argument qui sentait la poudre…
Un bruit de tonnerre encore assez lointain roule dans l’atmosphère et Mikan lève les yeux au ciel, cherchant un instant la source. L’orage qui avait percé un peu plus tôt semblait s’être déplacé au large. Il devait avoir rencontré quelques terres invisibles, plus loin… Car la foudre semblait un minimum attirée.
◘ L’orage va peut être revenir jusqu’ici dans la nuit. Nous ferions mieux de nous abriter.
De fait, puisque Kyang Ja n’avait aucune objection au sujet de la couleur de leurs colliers, Mikan fit quelques pas pour contourner l’adolescent, son regard parcourant les lieux à la recherche d’un container à nouveau. Il étira un bras, désignant de son index l’une de ces grosses boîtes de fer forgé.
◘ Elle semble ouverte non ? On devrait pouvoir s’y abriter tous les deux et prendre du repos.
Bon, ça signifiait pouvoir fermer les yeux tout en sachant qu’un autre était à proximité… Délicat. Ils ne dormiraient assurément que d’une seule oreille mais c’était valable pour l’un comme pour l’autre. Mikan fit à nouveau quelques pas, cette fois en direction du container visé et puis… S’arrêtant pour se retourner vers le jeune homme, il admit tout de même :
◘ Tu n’es pas obligé de venir avec moi évidemment…
Mais il préfèrerait. Parce que paranoïa latente obligé, il préférait que celui qui savait où il se cachait soit avec lui plutôt qu’ailleurs avec la possibilité éventuelle de vendre sa cachette au prochain qui le menacerait, pour autant qu’ici, les assassins posent des questions avant de tuer.
Mikan ajuste la bandoulière de son sac sur son épaule, toujours statique le temps d’avoir la réponse de Kyang Ja et il le détail à nouveau. C’était réflexe. Il faisait déjà ça hors Battle Royale. Un tic de métier sans doute. En tout cas, il réalisait à nouveau que ce garçon avait vraiment l’air très jeune et après un moment de réflexion, il s’enquiert donc :
◘ Tu as quel âge ?
Quinze ans ? C’était le minimum légal pour participer à ce jeu non ? Seize ? Dix-sept ? Non… Pas dix-sept, pas autant. Bien que son visage ait certainement perdu un peu de sa bonhomie et de ses airs poupons, Kyang Ja avait des traits qui mettaient en exergue ses joues rondes et ses airs les plus enfantins quoi que pour ces derniers, l’île était en train de les ravager, fort probablement.
◘ J’ai 21 ans.
Puis avec un petit sourire, pour détendre l’atmosphère :
◘ Je ne les fais pas je sais.
Il était aussi le genre à qui on donnait facilement seize ou dix-sept ans à tout casser. D’une certaine façon, en plus d’une certaine androgynie toute calculée, c’était aussi ça qui faisait qu’il avait pu percer un minimum dans ce milieu. En tout cas, d’y songer, ça fait soupirer Mikan. Il se perd un peu dans sa tête quelques instants… Avant d’en revenir à Kyang Ja, faisant le dialogue tout seul à nouveau, comme soulagé d’entendre le son de sa propre voix. De toute façon, il avait toujours eu besoin de contact. Il était de ce genre de personne.
◘ C’est l’âge maximum pour participer au Battle Royale. Je viens de les avoir. Enfin le mois dernier.
Un nouveau soupire franchit la barrière de ses lèvres et Mikan lève à nouveau les yeux au ciel, comme pour observer l’atmosphère encore chargé d’humidité et qui sentait fort le sel, là où il était. Au loin l’orage gronde encore et le japonais souffle, triste :
◘ Joyeux anniversaire Mikan.
Tu parlais d’un cadeau…
Invité
Sujet: Re: First Impact Dim 9 Juin - 12:41
First Impact
Mikan feat Kyang Ja.
Un coup de tonnerre surgit dans la nuit, attirant l’attention de Kyang Ja. Mikan aussi semblait porter intérêt à l’orage, car il scrutait le ciel (ou du moins, c’est ce que supposait Kyang Ja). Ce dernier n’avait jamais été très bon pour prévoir la pluie et le beau temps, mais il y avait fort à parier que l’orage puisse venir vers les Quais. Une fois de plus, Mikan semblait être en accord avec ce que pensait Kyang Ja, car il proposa : « L’orage va peut-être revenir jusqu’ici dans la nuit. Nous ferions mieux de nous abriter. » Le minimoys de répondit pas immédiatement. Il regarda celui qui était présentement son compagnon (un mot qui sonnait bizarre aux oreilles de Kyang Ja) le contourner et désigner après une nouvelle recherche un container en fer forgé. Ainsi, le japonais était lui aussi venu sur les Quais pour chercher un abri parmi ses containers. Bon, au départ, Kyang Ja avait espéré qu’il serait seul à avoir cette idée, à présent il se rendait compte à quel point il avait eu tort… « Elle semble ouverte non ? On devrait pouvoir s’y abriter tous les deux et prendre du repos. » En effet, le container était assez grand pour les abriter tous deux, et comme Kyang Ja n’était pas très grand, il ne prenait pas beaucoup de place… d’où l’avantage d’être petit et menu. Puis l’image de dormir dans un espace si restreint avec une personne qu’il ne connaissait que depuis même pas une heure lui vint. Mikan ne semblait nullement dangereux, mais pouvait-on faire confiance à quelqu’un en si peu de temps ? Qui disait que Milan n’attendrait pas qu’il soit endormi pour le tuer dans son sommeil ? Et quand bien même il ne le tuerait pas, il pouvait toujours lui prendre son arme et ses vivres, ce qui équivalait à une mise à mort longue et douloureuse…
Le Japonais était à présent juste devant le container. Il s’arrêta devant l’entrée (si on pouvait appeler ça une entrée…) et se tourna vers Kyang Ja : « Tu n’es pas obligé de venir avec moi évidemment… ». C’est cette phrase qui le convaincus de venir avec lui. Il ne saurait dire pourquoi, mais il préférait être à proximité de Mikan. Et si Mikan avait pensé lui aussi à venir ici pour se reposer, il n’était peut-être pas le seul. Il était fort possible qu’une autre personne tombe sur eux, et dans ce cas-là, Kyang Ja préférait avoir Mikan de son côté pour se défendre. « Je… je viens avec toi. » Et puis zut, Kyang Ja avait été assez parano pendant tout ce temps, il commettait peut-être une erreur, mais s’il n’essayait pas de faire confiance à quelqu’un ne serait-ce qu’une fois, jamais il ne pourrait avoir un allié. Et au pire des cas, le jeu se termina plus tôt pour lui…
Sortant de ses pensées, Kyang Ja remarqua enfin que Mikan l’observait avec un regard méticuleux. Il lui jeta à son tour un regard interrogateur. Il regardait quoi comme ça ? Il ne cherchait tout de même pas un point faible pour le tuer plus facilement, non ? Heureusement, ce n’était visiblement pas ça : « Tu as quel âge ? » Kyang Ja devait avouer qu’il ne s’attendait nullement à une telle question, mais ça le rendait plus confiant. Parler d’un sujet banal qui pouvait avoir lieu n’importe où et surtout en dehors de cette île était apaisant… enfin autant que quelque chose d’aussi futile puisse être apaisant. « J’ai eu 15 ans… » Il calcula rapidement combien de temps ça faisait et compléta : «… il y a bientôt 3 mois. ». Et comme Kyang Ja était tout de même curieux de savoir, il demanda à son tour : « Et toi ? Tu as quel âge ? » Mikan n’avait pas l’air très vieux par rapport à l’échelle d’âge présent sur cette île. Bien qu’il soit évidement plus âgé que Kyang Ja, ça ne devait pas être de beaucoup. « J’ai 21 ans. » Là, il en resta littéralement bouche bée. 21 ans ? Il faisait beaucoup plus jeune. Comment pouvait-il avoir 6 ans de plus que lui ? Comme en réponse à ce qu’il pensait, Mikan rajouta : « Je ne les fais pas je sais. » Kyang Ja hocha la tête d’un air approbateur. Non, vraiment il ne les fait pas du tout. C’est à peu près à ce moment-là qu’il parvint à mettre le doigt sur ce qui l’embêtait depuis qu’il savait l’âge de Mikan : Battle Royal, il y avait une limite d’âge pour en faire partie non ? Le minimum était … mince combien ? 15 ans non ? Kyang Ja avait été assez malchanceux pour être né en début d’année. Et le maximum, alors ? 20 ans ? Non, sinon Mikan ne serait pas là. Alors ça devait être… « C’est l’âge maximum pour participer au Battle Royale. Je viens de les avoir. Enfin le mois dernier. » 21 ans donc. Lui non plus avait joué de malchance. Kyang Ja avait atteint l’âge pour participer au Battle Royal trop tôt, et Mikan lui atteignait l’âge limite trop tard. « Joyeux anniversaire Mikan. » Comme en accord avec ce que le japonais venait de dire, l’orage gronda au loin. Kyang Ja ne savait plus que dire… Bon, ce n’était pas comme si il était le pilier de cette discussion, bien au contraire, mais la voix du Japonais rassurait Kyang Ja. Entendre quelqu’un lui parler sans que ce soit pour lui dire qu’un des deux allait mourir était relativement… agréable.
Kyang Ja leva les yeux aux ciels, avant de rompre le silence, qui commençait sérieusement à rendre le jeune coréen mal à l’aise : « On devrait rentrer à l’intérieur, je crains que l’orage n’arrive bientôt. »
Contenu du Sac : .
- Couteau papillon
- 1 saï
- Jericho 9mm (15 balles)
- Trousse de toilette
- 3 bouteilles d'eau (2 x 1L5)
- 1 tenue de rechange
- Baskets
- 1 Carte de l'île
- 1 Lampe torche (avec piles)
- 1 boussole
- Trousse de maquillage
- Quelques bijoux dans un coffret
- Téléphone portable + chargeur
- Crème hydratante
- Casquette
- Lunettes de soleil x2
- Petits sparadraps contre les ampoules
- Guide de la parfaite ménagère datant de 1960
- Un appareil photo
- Lentilles en conserve
- Paire de menotte *koff koff*
- Pastille pour la gorge
- Une couverture
- Brosse à cheveux
Visiblement, Mikan ne serait effectivement pas seul cette nuit. C’était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle compte tenu des circonstances mais comme il avait lui-même suggérer l’idée, il n’allait pas non plus faire machine arrière tout de suite. Ce qui le rassurait, dans une moindre mesure, c’est que si Kyang Ja avait voulu le tuer et compte tenu de son arme : il aurait déjà eu toute la latitude pour le faire. Du coup, c’était prendre bien des risques que de jouer avec une potentielle victime s’il s’amusait à ça.
Il était si jeune, ce garçon, tandis qu’il lui confirme ce qu’il pensait… A savoir qu’il n’avait pas plus de quinze ans. En d’autres circonstances, Mikan aurait sûrement trouvé qu’un gouffre béant les séparait. Mais là tout de suite, il leur trouvait au contraire tout un tas de point commun. L’envie de survivre, la peur, l’appréhension… Peut être qu’il s’agissait là de chose qu’il ne fallait pas montrer, comme aux chiens… Mais le bon côté des choses c’est qu’ils n’étaient ni l’un ni l’autre des prédateurs. « Pas encore » peut être bien… Mais valait mieux pas y songer.
En tout cas, Kyang Ja ne semblait pas davantage avoir envie d’ouvrir la bouche pour dire plus que le strict minimum, se contentant vaguement de lui renvoyer sa question à propos de l’âge. Ca rendait Mikan assez mal à l’aise… Il voulait échanger et finalement, il se retrouvait surtout à monologuer. Pas que le son de sa propre voix lui soit intolérable hein… C’est juste que… Il savait pas… Sans avoir particulièrement envie que ce garçon s’intéresse à lui, qu’il ait un truc à dire aurait pu aider à entretenir la conversation. Là elle allait plutôt tourner court. C'est-à-dire que même s’il n’avait pas un mois et demi de presque isolation derrière lui, il n’était pas non plus un moulin à paroles qu’on ne pouvait pas arrêter, il avait ses limites et on commençait pas mal à les atteindre.
Bref… Qu’importe de toute façon, on était le milieu de la nuit, ils avaient sûrement mieux à faire qu’à bavarder… Genre dormir. Et une fois près du container, Mikan en tire légèrement le battant, observant l’intérieur. Vide… Même pas une palette de quoi que ce soit. Encouragé par Kyang Ja qui semble craindre que le ciel ne lui tombe sur la tête en même temps que l’orage, Mikan pose le pied à l’intérieur, sortant finalement sa lampe torche de son sac. Il l’allume… Cette fois sans peur qu’on voit le faisceau lumineux parce qu’un container, par définition c’était hermétique et si Kyang Ja ne laissait pas l’ouverture béante derrière lui, ils y verraient. Toutefois il préfère prévenir quand même :
◘ Ne ferme pas complètement. On aurait l’air malin si le loquet retombait tout seul et qu’on se retrouvait bloqué à l’intérieur.
Le must aurait été de la bloquer pour être sûr qu’elle ne soit pas entièrement fermée mais bon… Là il virait potentiellement au parano de compétition. Le cercle lumineux de sa lampe vient éclairer les parois jusqu’au fond du container… Et si ces derniers étaient déjà imposant vu de dehors, une fois dans le ventre de la bête on se rendait compte qu’ils l’étaient plus encore. Mikan ne rencontre que du vide. Définitivement pas de palettes, de caisses, d’objets ou de mauvaises surprises d’un genre quelconque. De la rouille en revanche par endroit, l’air iodé ayant probablement oxydé un peu le tout.
Mikan s’avance encore, à peu près jusqu’au milieu du container et puis élevant un peu la voix :
◘ Test.
Oui bon… Il n’avait pas parlé très fort mais sans non plus réellement résonner, sa voix avait beaucoup plus portée ! C’était le problème de ce genre de cachette.
◘ Il faudra être très discret, ce truc est un vrai porte-voix on dirait.
Et autant éviter d’attirer du monde, au moins ils étaient d’accord là-dessus tous les deux. Mikan vient finalement poser son sac contre une paroi avant de s’assoir par terre, à côté. Il récupère une petite bouteille d’eau, en boit une gorgée toute contenu et finalement, posant l’arrière de sa tête contre la paroi il ferme les yeux, un long soupire un peu las franchissant la barrière de ses lèvres.
◘ Si tu ne veux pas discuter on peut dormir.
Il n’avait plus trop envie de meubler tout seul non.