Min Ki n’a pas un parcours à tout casser… La faute, sans doute, au fait qu’il n’ait encore que quinze ans ! Pourtant il a bel et bien ses particularités et la principale d’entre elle, diagnostiqué très tôt dans sa jeune vie, fut sans doute l’hypermnésie.  Cette capacité à ne « rien » oublié est particulièrement rare et ne doit affecter que cinq ou six autres personnes dans toute l’Asie. Ses parents ont réalisé cette affection devant un paradoxe chez leur fils… Sans être plus mature que les autres bambins de son âge, Min Ki prenait de l’avance sur eux, développant une intelligence qui pouvait paraître plus pointue et aigue.

C’est d’ailleurs parce qu’ils ne mettent pas immédiatement le doigt sur la raison de ses capacités que ses professeurs font passer rapidement une puis deux classes à Min Ki. Il faudra attendre qu’il ait une dizaine d’année pour se rendre compte de l’ampleur de sa mémoire et réaliser que loin d’être un pur génie en devenir, Min Ki est simplement capable de recracher ses cours mot pour moi-même dix ans plus tard, sans la moindre hésitation…

Afin que son enfance se déroule sans accroc, Min Ki va rapidement être suivit par un psychiatre qui va l’aider à gérer son hypermnésie. Il va lui apprendre à se poser de temps en temps pour classer un peu les évènements dans son esprit afin d’éviter les crises de paranoïa qui surviennent très souvent chez les hypermnésiques.

Avec l’attention de ce psy mais également de ses parents qui le soutiennent et lui apprennent à voir ce don comme ça plutôt que comme une véritable plaie, Min Ki jouit d’une enfance quasi normale ! Bien sûr il joue parfois un peu de ses talents ! On ne fait pas mieux qu’un hypermnésique pour tricher aux cartes par exemple ! Mais ce ne sont que des phases normales adolescentes… Et il reste un jeune garçon sociable qui se fait beaucoup d’amis, qui aime sortir au cinéma, jouer aux jeux vidéo et sécher les cours quand c’est possible !

Arrivé au lycée il faut bien reconnaître qu’il a eu du mal à réellement s’imposer. Il avait beaucoup grandit, ne s’arrêtait pas… Mais il se sentait encore « gamin » au milieu de ces jeunes qui devenaient déjà des hommes et des femmes. Ca l’a rendu un peu timide dans un premier temps… Avant qu’il ne se fasse à la situation et l’apprivoise, se refusant à rester tout seul dans son coin. C’était un garçon volontaire oui… Et il peut sans doute se vanter d’avoir eu une éducation parentale très forte !

Bien sûr, quinze ans obligent, Min Ki a eu quelques crises d’adolescences déjà… Que ça passe pour ses couleurs de cheveux, ses oreilles percées ou le tatouage dont il rêve, il a déjà séché les cours également ou répondu à un professeur… Avant de se faire sérieusement taper sur les doigts par ses parents !

Battle Royale n’avait pas vraiment de sens pour lui. Trop jeune pour en comprendre tout à fait la portée, il avait jusque là été également trop jeune pour faire partit du programme. En fait, si son hypermnésie avait du bon quelque part c’était bien dans le fait qu’avec un peu de chance il pourrait quitter l’école bien assez tôt pour que la loi BR ne soit qu’un jeu violent dont on vantait les statistiques à la télévision.

D’ailleurs, les statistiques des précédentes éditions, Min Ki les connait toutes par cœur pour les avoir déjà vu de manière plus ou moins distraite à la télévision… Et il espère pouvoir s’appuyer un peu dessus à présent…

Comment ça s’est passé pour lui ? Réveillé en plein milieu de la nuit, obligé à passer son uniforme et à faire un sac à dos rapide… Après mûre réflexion, il se trouve vraiment trop con d’avoir pas été plus malin au moment de faire celui-ci mais c’est pas encore la catastrophe… Largué sur les côtés et nageant comme un jeune chiot croisé avec une brique, il ne sait pas lui-même comment il a fait pour atteindre la plage… Ses affaires ont prit cher et sa première actions a été de vérifier que l’eau n’avait rien endommagé ou pas trop et de tout faire sécher avant que ça ne tombe en panne ou moisisse.

Son arme ? Il n’a pas encore regardé… Mais il le fera, dès qu’il se sera trouvé un endroit pour se cacher. De toute façon il venait de regarder sa carte et croyez-le : il la connaissait déjà par cœur…